Najat Vallaud-Belkacem répond aux accusations de François Fillon et Marine Le Pen
"Commencez par vous occuper de vos affaires, respectez la sécurité, la justice de ce pays et ensuite seulement vous pourrez donner des leçons". Najat Vallaud-Belkacem a répondu ce jeudi 9 matin aux remarques de François Fillon (LR) et Marine Le Pen (FN) concernant la gestion du gouvernement des violences commises dans le lycée Suger de Saint-Denis à Seine-Saint-Denis. Mardi 7, l'établissement scolaire a été le théâtre de violences avec des jets de pierre et de fumigènes et des incendies de poubelles.
Le candidat des Républicains a évoqué, mercredi 8: "une véritable émeute et une guérilla urbaine". La candidate du Front national a dénoncé une "réaction minimale" du gouvernement, l'accusant de passer plus de temps à faire campagne pour l'élection présidentielle qu'à gouverner. Des propos qui ont poussé la ministre de l'Education nationale à réagir: "je n'admets pas que l'on souffle sur les braises", a-t-elle déploré sur RTL. "Monsieur Fillon ou madame Le Pen, je le rappelle, à titre personnelle, dans le cadre de cette campagne se soustraient à la justice pour les affaires qui les concernent, passent leurs temps à déclarer la justice de ce pays illégitime et non-indépendante. Comment veulent-ils faire respecter cette même justice ensuite par les jeunes qui nous écoutent?", a-t-elle poursuivi.
Marine Le Pen a refusé à deux reprises de répondre à une convocation de la police et de la justice sur l'affaire des attachés parlementaires européens FN. Quant à François Fillon, convoqué le 15 mars en vue d'une éventuelle mise en examen pour des emplois présumés fictifs de plusieurs membres de sa famille, il a dénoncé une instrumentalisation de la justice et une opération de déstabilisation politique.
Au total, une cinquantaine de jeunes ont été interpellés par la police à la suite des violences mardi à Saint-Denis. Quarante-six d'entre eux ont été relâchés mais huit mineurs devaient être présentés à un juge, selon le parquet de Bobigny.
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