NDDL : pour Ségolène Royal, le projet d'aéroport "doit être modifié"
Le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes "doit être modifié", a estimé ce mercredi 6 la ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, invitant les élus à trouver un compromis, soit en modernisant le site de Nantes soit en réduisant la taille du nouvel aéroport.
A la question "le projet actuel peut être modifié ?", Mme Royal, interrogée sur RMC-BFMTV, a répondu: "il doit être modifié".
La ministre réagissait aux conclusions d'un rapport d'experts qui lui a été remis en début de semaine et qui souligne le "surdimensionnement" du projet de nouvel aéroport, prévu pour remplacer Nantes Atlantique.
Matignon a estimé mardi que le rapport "validait la pertinence du projet". Mme Royal, qui n'a jamais caché son scepticisme à l'égard du projet actuel et son désaccord avec Manuel Valls sur ce point, n'a pas souhaité commenter ces déclarations mercredi: "je ne veux pas par une déclaration intempestive influencer, je veux que les choses se calment, que les gens se reparlent".
"Ce rapport va être versé au débat", dit-elle. "Donc les élus - et je compte sur leur sens des responsabilités - vont se reparler, pour redéfinir soit l'aménagement de l'aéroport actuel (à Nantes, ndlr) soit la construction d'une seule piste, moins longue, moins large, à Notre-Dame-des-Landes" au lieu des deux pistes prévues.
Cela veut dire aussi "rendre des terres aux agriculteurs. Car il y a eu un certain nombre de problèmes d'expulsion qui sont inadmissibles : ces expulsions ne sont pas fondées, puisque le rapport dit que 200 ha ont été gelés inutilement".
Ce qui n'empêchera pas le référendum local du 26 juin de se tenir, puisqu'il ne porte pas sur la taille même du projet, mais sur le seul transfert à Notre-Dame-des-Landes, a rappelé la ministre.
Le référendum "va se faire. Mais les citoyens vont enfin se saisir de la réalité des faits, alors que jusqu'à présent on leur disait +circulez il n'y a rien à voir, les choix sont faits, vous n'êtes pas assez intelligents pour comprendre+, et bien non", a-t-elle poursuivi, se disant "prête à susciter des réunions autant qu'il en faudra".
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