Nicolas Sarkozy ne connaît pas Le Bon Coin
Il n'y a pas de question idiote, mais Nicolas Sarkozy doit regretter d'avoir posé celle-là un peu trop haut. Selon RTL, l'ancien président de la République a malgré lui illustré jeudi 12 le décalage existant entre les citoyens et la classe politique.
Nicolas Sarkozy était en déplacement dans la région lyonnaise pour y rencontrer des chefs d'entreprise locaux. L'un d'eux lui a alors fait remarquer les difficultés qu'il avait à recruter, et qu'il était de plus en plus obligé de passé par le site Le Bon Coin pour trouver des salariés.
Et voilà que Nicolas Sarkozy lâche la phrase: "C'est quoi Le Bon Coin"? Son interlocuteur lui a alors expliqué selon RTL qu'il s'agissait "d'un site de petites annonces très populaire". Le président du parti Les Républicains n'aurait pas réagi dans un premier temps, ne réalisant probablement pas en quoi cette question peut prêter à sourire.
Le Bon Coin est en effet un des sites les plus consultés en France, avec près de 25 millions de visiteurs chaque mois. Chacun jugera s'il est nécessaire de connaître les sites de petites annonces pour faire de la politique, mais le Bon Coin est également devenu ces dernières années un acteur important de la recherche d'emploi et une réussite française dans le domaine du numérique et de l'économie collaborative.
Près de 10% des utilisateurs s'y rendent pour consulter la rubrique "emploi" et selon la direction du site, 50.000 à 100.000 postes sont pourvus chaque mois grâce à lui. Alors que le chômage est un des enjeux clé de la prochaine présidentielle, à laquelle Nicolas Sarkozy a certainement l'intention de participer, il vaut mieux ne pas admettre cette petite lacune.
Mais c'est davantage la méconnaissance d'un site aussi populaire qui a déclenché les moqueries des internautes . Beaucoup y voient la preuve d'une déconnexion persistante entre la classe politique et la population.
La gaffe de Nicolas Sarkozy n'est pas sans rappeler celle commise par Jacques Chirac en 1996. Alors qu'il inaugurait la Bibliothèque François Mitterrand et qu'il se trouvait face à un ordinateur, il avait dû demander ce qu'était une "souris".
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