Nicolas Sarkozy souhaite qu'à Mayotte le droit du sol ne soit pas "un droit absolu"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 27 mai 2016 - 21:13
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Nicolas Sarkozy, en visite à La Réunion, a souhaité que le droit du sol à Mayotte, île française de l'océan Indien, "soit une présomption et pas un droit absolu".
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En visite à la Réunion, Nicolas Sarkozy, s’est exprimé sur la situation à Mayotte. Il propose dans un premier temps de construire une maternité aux Comores pour réduire l’immigration illégale, mais surtout une réforme du droit du sol dans le département français pour qu'il ne soit pas "un droit absolu".

Nicolas Sarkozy, en visite à La Réunion, a souhaité que le droit du sol à Mayotte, île française de l'océan Indien, "soit une présomption et pas un droit absolu", en évoquant la situation tendue entre Mahorais et ressortissants comoriens en situation irrégulière.

"Si les parents d'un enfant né en France sont en situation irrégulière au moment de la naissance de l'enfant, ce droit à la nationalité ne doit pas être donné", a estimé le président des Républicains. Depuis plusieurs jours, la tension est vive à Mayotte, où des ressortissants des Comores en situation irrégulière ou non sont chassés des villages par les villageois mahorais excédés par une délinquance en hausse vertigineuse et dont les Comoriens sont accusés d'être responsables.

"On ne peut pas laisser 250.000 habitants de Mayotte avec le sentiment d'être abandonnés", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Aucun territoire ne peut résister à une telle pression migratoire, 50% des étrangers sont en situation illégale, c'est insupportable", a-t-il ajouté en affirmant que cette situation "c'est le président de la République qui l'a voulue".

Le chef de file LR a commenté la situation à Mayotte après avoir visité une exploitation de cannes à sucre à Saint-André (est de La Réunion). Une filière agricole dont l'avenir "n'est pas négociable", a estimé Nicolas Sarkozy.

Il répondait ainsi aux agriculteurs inquiets par la perspective d'une fin des quotas sucriers voulue par Bruxelles en 2017. La filière perdrait ainsi 38 millions d'euros. L'Etat français s'est engagé à compenser cette somme à condition d'obtenir l'accord de l'Europe.

"Il n'y a pas de besoin de demander l'autorisation de Bruxelles" puisqu'on "ne se retrouve en concurrence avec aucun de nos partenaires européens, aucun ne produit de la canne. Je considère qu'une aide de 38 millions c’est le minimum absolu", a déclaré Nicolas Sarkozy pour qui la perte des 18.000 emplois directs et indirects produits par la filière cannes – sucre serait "une catastrophe".

Interrogé sur le programme qu'il comptait développer en faveur des Outre-mer en général et de La Réunion en particulier, il a répondu: "Je n'accepte pas ce manque de respect à l'endroit des Outre-mer, où tant d'hommes politiques viennent pour prendre des engagements qu'ils ne tiendront pas. Pour Monsieur Hollande, ça a marché une fois. Mais ici, à La Réunion, on a de la mémoire et ça ne marche qu'une fois", a-t-il dit.

"Si je suis reçu aussi gentiment et avec autant d'enthousiasme par les Réunionnais, c'est parce qu'ils savent une chose, c'est que je n'ai pas menti ", a-t-il ajouté.

Le président des Républicains a aussi rencontré le groupe de dialogue religion (instance regroupant toutes les religions pratiquées à La Réunion), devant qui il a mis l'accent sur "le vivre ensemble réunionnais". Il s'est déclaré en faveur "d'un islam de France et non pas un islam en France".

 

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