Pauvreté en France : des jeunes vulnérables, des seniors plus nombreux
©Mauro Monti/FlickrLe Secours catholique a publié ce jeudi 8 son rapport "Etat de la pauvreté en France", basé sur la rencontre et l'aide de 722.000 adultes et 640.700 enfants. Un rapport qui montre notamment que les jeunes sont toujours nettement surreprésentés dans les populations "pauvres", mais que paradoxalement, le personnes âgées sont loin d'être épargnées, au contraire.
"En 2017, l’âge médian des adultes rencontrés se fixe autour de 40 ans, soit près de dix ans de moins que l’âge médian des adultes dans la population générale résidant en France", explique l'étude. Ce sont notamment les jeunes actifs qui sont les plus vulnérables face à la pauvreté. Par ailleurs, environ la moitié des ménages qui sollicitent l'assistance du Secours catholique comprennent un ou plusieurs enfants. "Les mineurs de moins de 18 ans accompagnés par le Secours Catholique représentent en effet près de 42% de l’ensemble des personnes rencontrées par l'association, alors qu’ils ne représentent que 22% de la population générale".
Par ailleurs, la part grandissante des étrangers (42% en 2017 contre 36% en 2015), population plutôt jeune, participe à cet baisse de l'âge médian des personnes assistées. Ce qui ne doit cependant pas faire croire que les seniors sont épargnés par la pauvreté.
La part des bénéficiaires de plus de 50 ans reste inférieure à ce qu'elle représente à l'échelle de la population. Mais l'étude souligne "le vieillissement progressif des adultes français rencontrés", en hausse depuis plusieurs années.
"La part des adultes de nationalité française âgés de plus de 50 ans continue d’augmenter: ils représentent désormais un tiers des hommes et des femmes rencontrés, contre un peu plus d’un quart en 2010. La seule part des plus de 60 ans a quant à elle connu une augmentation de près de 5 points sur la même période pour se fixer à plus de 10% en 2017", note le Secours catholique.
Le niveau de vie médian en France atteignait 1.710 euros par mois en 2016 - en hausse de 0,9% sur un an, en euros constants - et retrouve ainsi son niveau d'avant la crise de 2008.
Les 30% de ménages les plus modestes ont vu leur revenu médian augmenter plus que l'ensemble de la population (entre 1,4 et 1,5% de hausse), mais ne retrouvent pas pour autant leur niveau de revenu d'avant la crise.
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