Penelope Fillon dans "Envoyé spécial" : des propos "sortis de leur contexte" pour son avocat

Alors que les révélations sur les supposés emplois fictifs de Penelope Fillon se suivent depuis plusieurs jours, "Envoyé spécial" diffuse ce jeudi soir un document dans lequel la femme de François Fillon dit ne jamais avoir été son assistante parlementaire. Des propos "sortis de leur contexte" pour son avocat.

L'avocat de Penelope Fillon a dénoncé des phrases "sorties de leur contexte" à propos de la diffusion attendue ce jeudi 2 au soir dans Envoyé spécial (France 2) d'un extrait d'interview dans laquelle elle affirmait n'avoir jamais été l'assistante parlementaire de François Fillon.

Dans un communiqué transmis à l'AFP, Me Pierre Cornut-Gentille "déplore qu'alors qu'une enquête judiciaire est en cours, des phrases ainsi isolées à dessein et sorties de leur contexte donnent lieu à une telle exploitation médiatique".

France 2 doit diffuser ce jeudi soir, dans Envoyé spécial, des extraits d'un entretien filmé de Mme Fillon, accordé en mai 2007 au journal britannique Sunday Telegraph. Elle déclarait notamment: "Je n'ai jamais été l'assistante de mon mari", selon Élise Lucet, corédactrice en chef de l'émission.

Selon l'avocat, "en mai 2007, quelques jours après la nomination de François Fillon à Matignon, Mme Fillon tenait à faire comprendre à un journaliste britannique (...) qu'elle n'avait pas la même conception de son rôle que l'épouse du Premier ministre britannique de l'époque", plus exposée médiatiquement.

Cette explication de la conception de son rôle de femme de chef de gouvernement "peut se lire dans l'interview publiée par le Sunday Telegraph daté du 30 mai 2007", ajoute-t-il. "Elle revendiquait sa discrétion et son souci constant de ne pas apparaître comme exerçant un rôle politique public", a précisé Me Cornut-Gentille.

Mme Fillon est visée par une enquête préliminaire sur des soupçons d'emplois fictifs, notamment quand elle était l'assistante parlementaire de son mari, puis du suppléant de ce dernier à l'Assemblée nationale.

Lors de son audition mardi, elle "a apporté aux enquêteurs (...) toutes les informations et tous les détails démontrant l'existence d’un travail effectif (...) quant à ses activités d'assistante parlementaire de son époux", a assuré son avocat.