PenelopeGate : les soutiens de François Fillon font défection les uns après les autres
En annonçant mercredi 1er qu'il maintiendrait sa candidature quoi qu'il arrive alors qu'une mise en examen semble se dessiner, François Fillon a été trop loin pour bon nombre de ses soutiens, et les défections s'enchaînent depuis à tous les niveaux. D'abord sur le plan purement politique avec le départ tonitruant, deux heures après la conférence de presse de François Fillon, de Bruno Le Maire.
L'ancien ministre de l'Agriculture, largement pressenti pour officier aux Affaires étrangères en cas de victoire du candidat LR, n'a pas mâché ses mots en expliquant quitter ses fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales de la campagne de François Fillon qui a selon lui manqué au "respect de la parole donnée". François Fillon avait en effet déclaré aux premières heures de l'affaire: "la seule chose qui m'empêcherait d'être candidat c'est si mon honneur était atteint, si j'étais mis en examen".
Plusieurs autres lui ont emboité le pas comme les juppéistes Benoist Apparu, Edouard Philippe et Christophe Béchu. Le parti centriste UDI a décidé mercredi de "suspendre" sa participation à la campagne, en attendant une "décision collective" dans les jours qui viennent.
Selon Libération, ils étaient ce jeudi 2 déjà une trentaine d'élus à avoir publiquement "lâché" François Fillon. Mais les défections ont également eu lieu au sein du parti. Plusieurs conseillers Les Républicains ont ainsi quitté le navire.
Et si ces départs politiques ont avant tout une portée symbolique, les petites mains qui permettent à une campagne de fonctionner seraient également touchées. Selon franceinfo, plusieurs salariés parmi ceux qui assurent l'intendance quotidienne de la campagne comptent démissionner. Certains auraient également dénoncé l'organisation d'un rassemblement de soutien à François Fillon dimanche au Trocadéro.
Dans cette ambiance, l'hypothèse Alain Juppé persiste. Au point que le sarkozyste Gerorges Fenech a appelé les élus LR à envoyer au Conseil constitutionnel leurs parrainages à l'intention du maire de Bordeaux. Un moyen pour qu'il ait déjà ses 500 signatures avant la date butoir du 17 mars s'il devait servir de "plan B".
Mais Alain Juppé a toujours rejetée l'idée de se prêter "à une telle opération contre la volonté de l’intéressé". Une volonté que François Fillon a clairement confirmée mercredi, avec pour conséquences d'autres défections, celles des électeurs à en croire un sondage.
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