Plan pauvreté : Agnès Buzyn a fondu en larmes devant Edouard Philippe
La bourde de la ministre de la Santé a provoqué la colère du chef de l'Etat. L'exécutif a été vertement tancé par l'opposition la semaine passée depuis l'annonce du report de la présentation du plan de lutte contre la pauvreté à septembre. Sur LCI, Agnes Buzyn, avait annoncé que ce décalage s'expliquait par la Coupe du monde de football en Russie, déclenchant un tollé.
La ministre avait en effet expliqué que si "en théorie", le plan pauvreté devait être annoncé "la semaine prochaine", la chose dépendait "peut-être aussi des matches de l'équipe de France. Normalement, ce plan devrait être autour du 10 juillet, mais nous verrons si l'équipe de France est en demi-finale".
L'excuse invoquée des performances de l'équipe de France a fait bondir les représentants de l'opposition, toutes tendances confondues. Et selon le Canard enchaîné en date de mercredi 11, à la vue de l'ampleur de la polémique, Emmanuel Macron a laissé éclater sa colère.
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"Comment peut-on mêler le foot et le plan? Comment peut-on sortir des conneries pareilles? C'est n'importe quoi! Non seulement ils n'ont pas fait le boulot, mais ils me font porter le chapeau! Mais ils sont dingues!", se serait emporté le président de la République à son retour du Nigeria.
Agnès Buzyn aurait alors fondu en larmes devant le Premier ministre et quelques collègues du gouvernement, "qui ne savaient plus quoi faire pour la réconforter".
Ce n'est que quelques jours plus tard en conseil des ministres, que le Président adoptera un ton plus apaisé. "Le report du plan n'est pas un sujet", a expliqué le chef de l'Etat, selon Le Canard Enchainé: "L'important ce n'est pas la date de l'annonce mais celle de l'entrée en vigueur des mesures, au début de l'année prochaine." "Après tout, les pauvres ne sont plus à un été près", a ironisé l'hebdomadaire.
Si l’annonce du plan pauvreté devait bien avoir lieu initialement début juillet, les conseillers en communication du chef de l’Etat auraient ensuite jugé "plus judicieux" d’attendre la rentrée afin d’en tirer davantage de bénéfices en termes d’image. On peut néanmoins légitimement se demander si cet argument n'en cache pas un autre plus terre-à-terre: peut-être le plan pauvreté du gouvernement n'est-il tout simplement pas prêt.
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