"Plus personne dans la rue" : Droit au Logement rappelle sa promesse à Emmanuel Macron

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 26 décembre 2017 - 08:00
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Le président français Emmanuel Macron à Göteborg, en Suède, le 17 novembre 2017
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© LUDOVIC MARIN / AFP
"Il y a de plus en plus de sans-abris alors qu'on a jamais eu autant de logements vacants", selon Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL.
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L'association Droit au Logement (DAL) a manifesté lundi sous les fenêtres du ministère du Logement à Paris pour rappeler au président de la République sa promesse faite cet été qu'il n'y aurait "d'ici la fin de l'année (...) plus personne dans les rues".

Une centaine de personnes, dont de nombreux enfants, se sont rassemblées en musique et autour d'un goûter pour un "Noël de combat", en présence de la comédienne Marina Vlady.

Une affiche citant la promesse du chef de l'Etat "plus personne à la rue cet hiver" et une autre banderole "la ville n'est pas le monopoly" avaient été tendues, montrant une pluie de billets de cinq euros et l'inscription APL pour "Aides au logement personnalisées", en référence à la baisse de cinq euros mensuels pour tous les allocataires de l'APL, entrée en vigueur le 1er octobre.

"Il faudrait que les ministres du Logement, Messieurs Mézard et de Normandie (Jacques Mézard, le ministre de la Cohésion des territoires en charge du logement et Julien Denormandie, secrétaire d'Etat à la Cohésion des territoires, NDLR), démissionnent parce qu'ils ont failli à la mission que leur a donnée le président", a déclaré Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL.

"Il y a de plus en plus de sans-abris alors qu'on a jamais eu autant de logements vacants, il y a de la place !", a-t-il expliqué.

"Quand on nous parle de bienveillance et qu'on supprime toutes les aides, on voit que c'est de la cupidité, et du soutien à ses amis, les riches", a ajouté M. Eyraud.

Fatoumata Konte, une Ivoirienne de 27 ans, vit à l'hôtel depuis cinq ans, avec son bébé de deux mois et sa fille de trois ans: "Depuis 2011, je change d'hôtel, on y est parfois pour trois mois, parfois pour deux jours... C'est pas propre, il y a de la moisissure, des punaises, des souris qui viennent manger la nourriture des enfants, mais on a pas le choix: si tu veux avoir un endroit où coucher, tu dois accepter ces souffrances."

"Je suis hébergé par des proches... avec un regard de travers : on est six dans un 30 m2", raconte Karim, un coiffeur de 54 ans qui préfère ne pas donner son nom.

En juillet, lors d'un discours à Orléans sur l'accueil des migrants, Emmanuel Macron avait déclaré : "D'ici la fin de l'année, je ne veux plus personne dans les rues, dans les bois", ajoutant "la première bataille: loger tout le monde dignement. Je veux partout des hébergements d'urgence. Je ne veux plus de femmes et hommes dans les rues".

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