Pour célébrer son alliance avec les écolos, le PS déménage son université d'été à... Nantes
Au revoir les ports de La Rochelle, bonjour le ciel de Nantes qu'a chanté Barbara. S'il ne souhaite sûrement pas que ce nouveau choix rende le cœur des socialistes chagrin, le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis a officialisé le déménagement des universités du PS de la capitale de la Charente-Maritime à celle la Loire-Atlantique samedi 6, au terme du conseil national réunissant les cadres du parti. Un curieux symbole censé marquer le "dépassement" de sa formation et son alliance avec les écologistes en choisissant une ville qui défraye surtout la chronique pour... l'opposition des défenseurs de la nature au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
"On ne peut pas dire +PS nouvelle formule+ et garder La Rochelle comme université d'été. (...) Il fallait une ville qui soit le symbole de l'alliance du PS, des écologistes et des associatifs", a ainsi déclaré Jean-Christophe Cambadélis à l'occasion du conseil national de samedi. Le rendez-vous estival des socialistes se déroulera donc cette année du 26 au 28 août à Nantes et sous la responsabilité d'Emeric Brehier, député de Seine-et-Marne et secrétaire national PS en charge de cet événement réunissant des milliers d'adhérents chaque année.
Ce nouveau choix censé "marquer le dépassement du PS dans la construction de l'Alliance populaire" que prépare depuis de long mois Jean-Christophe Cambadélis avec les écologistes notamment, est toutefois étonnant compte tenu que Nantes est l'un des symboles de la discorde entre son parti et les verts. "C'est un cadeau à Ayrault, non? En plein débat sur la déchéance, c'est la réponse de Camba? C'est ridicule. Nous on s'en fiche, en tout cas, on n'ira pas à Nantes en avion", a ainsi commenté un député frondeur cité par le JDD.
Pour autant, soulignent d'autres ce choix, au-delà du symbole, était devenu nécessaire de part les difficultés d'organisation de l'université d'été à La Rochelle, et notamment en ce qui concerne l'hôtellerie et les transports. Autant de sujets qui transformaient le rendez-vous en parcours du combattant pour de nombreux militants chaque année. Pas tout à fait illogique de ce point de vue, donc.
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