Poursuite de la grève SNCF : de nouvelles dates après la fin du calendrier
Le calendrier de la grève perlée de la SNCF approche de sa fin. Ce mercredi 13 marque le 30ème jour de mobilisation sur 36 pour une fin prévue le 28 juin prochain. Une fin proche qui pose plus que jamais la question d'une prolongation de la grève.
C'est le chemin pris par la CGT qui avec Sud-Rail incarne le camp des "durs" tandis que CFDT et Unsa apparaissent comme les syndicats "réformistes". "On est encore loin d'une sortie de grève" à la SNCF, a estimé de son côté Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, alors que l'intersyndicale se retrouvait ce mercredi pour définir la suite du mouvement.
"La CGT mesure l’importance d’arracher des garanties pour les cheminots et un changement d’orientation de la politique publique et de la direction SNCF. Dans cet esprit, la Fédération CGT des Cheminots proposera à l’interfédérale du 13 juin, de renforcer la grève sur le calendrier unitaire défini et de proposer de nouvelles dates de mobilisation au-delà du 28 juin 2018", a fait savoir le syndicat dans un communiqué intitulé "On continue".
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"La fin du calendrier et la sortie de la CFDT de l’interfédérale ne sonne pas la fin du mouvement. Dès à présent, nous proposons aux cheminots d’agir cet été, en ciblant des périodes, rendant plus efficace la grève des cheminot-e-s. NOUS NE SOMMES PAS RÉSIGNÉS!", a de son côté fait savoir Sud-Rail.
Une prise de position qui implique donc que la grève et les désagrément qu'elle occasionne se poursuivront pendant au moins une partie des grandes vacances. Celles-ci avaient pourtant était tacitement présentées par le gouvernement comme par la direction de la SNCF comme une ligne rouge. Le symbole des logiques de blocages systématiques de syndicats ne cherchant pas le dialogue.
"Personne parmi les Français ne supporterait que la grève morde sur les grandes vacances et je pense que les cheminots eux-mêmes, qui sont des gens responsables, n'ont pas du tout envie de gâcher les vacances des Français", avait déclaré Guillaume Pépy fin mai, rappelant que "l'Unsa et la CFDT, qui ont pris conscience des avancées de cette réforme".
Voir: Pepy juge inimaginable que la grève continue durant l'été
Le choix de continuer le mouvement malgré les quelques garanties consenties et au risque de perdre le soutien de l'opinion publique pourrait en effet conduire à une scission de l'intersyndicale. Quid alors de la mobilisation? CGT et Sud-Rail représentent la moitié des salariés syndiqués de la SNCF, Il faut ajouter les quelque 10% de FO qui, sans participer à l'intersyndicale, appelle également à la grève.
Par ailleurs les syndicats "réformistes" n'ont pas encore renoncé à la poursuite du mouvement, même si les termes sont moins guerriers. "La CFDT a fait beaucoup de propositions qui restent dans l’attente d’une réponse. En l’absence de quoi, le patronat ferroviaire en général et la direction de la SNCF en particulier porteront l’entière responsabilité dans la poursuite d’un conflit déjà supérieur à deux mois" a prévenu le syndicat. De son côté, l'Unsa "reste dans la recherche de l'unité (syndicale) la plus large".
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