Présidentielle - Sputnik et Russia Today, deux médias pro-Kremlin, veulent porter plainte contre Macron
Les sites d'informations russes Sputnik News et Russia Today (RT), proches du Kremlin, ont annoncé vendredi 5 leur volonté de porter plainte contre En Marche. En effet, ces deux médias, qui disposent d'une édition en français, estiment que le mouvement d'Emmanuel Macron a diffusé des informations mensongères à leur encontre.
En effet, des soutiens du candidat ont déclaré que l'information comme quoi ce dernier posséderait un compte offshore aux Bahamas avait été massivement relayée par des comptes proches de Sputnik et Russia Today et d'autres sites favorables au président russe Vladimir Poutine. La justice a ouvert jeudi 4 une enquête pour savoir d'où provenait la rumeur.
"La mention de Sputnik et de RT par le QG de M. Macron dans le contexte de l'enquête n'est pas du tout justifiée. C'est un exemple marquant de la naissance d'un faux qui a pour objectif de tromper la confiance des lecteurs", selon un communiqué diffusé par Sputnik News. "Sputnik a l'intention de consulter ses avocats concernant les accusations mensongères permanentes du QG d'En Marche!", a conclu le site.
Vers la fin du débat du second tour de l'entre-deux-tour mercredi 3, alors que le candidat centriste accusait le FN d'être "le parti des affaires", Marine Le Pen avait lancé, comme un avertissement: "J'espère que l'on n'apprendra pas que vous avez un compte offshore aux Bahamas". L'attaque n'avait rien d'anodin ni de hasardeux. Car à ce moment-là circulaient déjà sur la Toile des allégations similaires, avec des documents censés le démontrer.
Quelques minutes plus tard, l'information apparaissait sur Twitter et allait être "massivement relayée" par "des comptes Twitter de soutien" au président américain Donald Trump, puis sur des comptes proches de sites favorables au chef d'Etat russe Vladimir Poutine comme Sputnik et RussiaToday, selon les affirmations de l'équipe d'En Marche!.
En février, Emmanuel Macron avait dénoncé des "attaques répétées" sur son site de campagne émanant notamment d’Ukraine, ainsi que la propagation de rumeurs ou de "propos infamant" à son endroit par les sites internet publics russes Sputnik et RT en français.
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