Primaire de la droite : Lagarde tacle Sarkozy, ce "mini-Trump", au meeting de Juppé

La campagne pour la primaire de la droite entre dans sa dernière ligne droite, qui s'annonce comme le paroxysme de mois d'attaques et de petites phrases. Dernière en date, signée par le patron de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, qui a qualifié Nicolas Sarkozy de "mini-Trump".

Sous couvert d'une compétition entre simples "adversaires", et non des "ennemis", la campagne de la primaire de la droite a été rude. Et la dernière ligne droite avant le premier tour de dimanche 20 s'annonce paroxystique. Preuve en est la sortie violente de Jean-Christophe Lagarde, patron de l'UDI, contre Nicolas Sarkozy, lundi 14 au soir lors du meeting parisien d'Alain Juppé. "La France n'a pas besoin d'un mini-Trump à l'Elysée", a-t-il ainsi lancé à la tribune, sous les applaudissements des 6.000 spectateurs.

"Nous ne voulons pas un président qui flirte chaque matin avec les thèses de l'extrême-droite", a ainsi clairement attaqué le patron des centristes, sans toutefois nommer explicitement Nicolas Sarkozy. "A quoi cela servirait-il de vaincre le FN si c'est pour copier sa politique une fois au pouvoir!", a-t-il ensuite poursuivi devant une foule nombreuse et surchauffée par les orateurs qui s'étaient succédés à la tribune avant lui, dont beaucoup ont réservé leurs meilleures flèches à l'ancien président. Puis de conclure: "La France n'a pas besoin d'un mini-Trump à l'Elysée!".

Outre Jean-Christophe Lagarde, les autres soutiens d'Alain Juppé y sont ainsi allés de leur piques contre Nicolas Sarkozy et ses "démagogies qui salissent la démocratie" (Marielle de Sarnez, vice-présidente du MoDem), ou encore estimé que "si nous (la droite) n'avons pas été réélus en 2012 c'est parce que nous avons déçu les Français" (Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France). Tous ont ainsi clamé en chœur que "la bassesse populiste, ça suffit", comme l'ancien sarkozyste, depuis déçu, Patrick Devedjian, conseiller général des Hauts-de-Seine, le fief de l'ancien président qui aspire à le redevenir.

Violent, donc. Même Alain Juppé, y est ainsi allé de son couplet pour prévenir que "cliver pour cliver, c'est un jeu dangereux", toujours en référence à son meilleur ennemi, avant de dérouler son programme. C'est désormais aux électeurs de trancher.