Primaire de la droite : les réformes à venir seront "difficiles", prévient Juppé
Alain Juppé, favori des sondages pour la primaire de la droite, a prévenu dimanche sur TF1 que les réformes à venir seraient "difficiles" s'il est élu président, en promettant d'expliquer pourquoi elles "sont nécessaires". "Ca va être difficile, il faut des réformes radicales, on ne peut pas continuer comme cela parce que là on va dans le mur, l'échec est patent", a déclaré M. Juppé, invité du journal de 20 heures.
Il a notamment évoqué l'agriculture "en grande souffrance", l'industrie "en train de se réduire comme une peau de chagrin", le "système social menacé par le chômage", ou encore le fait que "la voix de la France est inaudible en Europe et dans le monde" avec une fonction présidentielle "aujourd'hui très fortement abîmée". "J'entends dire par ailleurs, que je ne suis pas suffisamment audacieux, il faudrait s'entendre", a ajouté M. Juppé, qui a rappelé les "trois grands axes forts" de sa campagne: la sécurité, le plein emploi et l'éducation.
L'ancien Premier ministre a promis de "dire la vérité avant" d'être élu, d'"afficher clairement la couleur", affirmant qu'il ne fallait surtout pas "donner aux Français le sentiment qu'on les trahit", comme cela a été le cas sur la loi travail sur laquelle François Hollande "s'est planté" parce qu'elle ne figurait pas dans son programme. Il a notamment indiqué qu'il entendait expliquer par exemple que "si on ne décale pas progressivement l'âge de départ à la retraite à 65 ans, on ne pourra pas payer les retraites de nos enfants et au-delà", précisant qu'il profiterait de cette réforme "pour améliorer les petites retraites".
"Le travail de réforme va être très difficile dans un monde très compliqué. Je ne sais pas qui sera le président des Etats-Unis, mais en tout cas, il y aura là aussi nos intérêts à défendre et il faudra une France forte pour tout cela, donc pour cela il faut se rassembler", a-t-il ajouté, appelant "ceux qui veulent un vrai changement" à aller voter à la primaire, "dès le 20" novembre, sans attendre le second tour le 27 novembre.
Dans cette phrase, le maire de Bordeaux semblait faire un clin d'oeil aux slogans de campagne de 2012, "La France forte" pour Nicolas Sarkozy et "Le changement c'est maintenant" pour François Hollande.
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