Primaire à gauche : premier débat télévisé entre les sept candidats

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 12 janvier 2017 - 09:06
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Les candidats à la primaire de la gauche.
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Les sept candidats vont pouvoir opposer leurs programmes et leurs points de vue.
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Le sept candidats s'affrontent ce jeudi dans le premier débat de la primaire à gauche. Le résultat du scrutin est encore très incertain, et Manuel Valls qui apparaissait comme le favori est maintenant en difficulté, la faute à une campagne morose.

Les sept candidats à la primaire organisée par le PS s'affrontent jeudi 12 au premier des trois débats télévisés programmés avant le premier tour de ce scrutin à l'issue aujourd'hui très incertaine.

Trois mois après le premier débat de la primaire de la droite, celui-ci sera diffusé à 21H00 sur TF1, LCI, Public Sénat et RTL et co-organisé par L'Obs. Au menu, trois thématiques: les questions économiques et sociales, le terrorisme et les sujets autour de la République, de la laïcité et de l'islam de France.

"Les trois débats vont être capitaux. Beaucoup de gens me disent +je vais y aller, mais je ne sais pas encore pour qui je vais voter+", affirme le chef de file des députés socialistes, Olivier Faure.

A droite, les observateurs avaient souligné rétrospectivement le rôle prépondérant de ces débats dans la victoire inattendue de François Fillon.

A en croire les rares sondages sur la primaire de la "Belle alliance populaire" publiés depuis l'entrée en lice de Vincent Peillon, l'ancien Premier ministre Manuel Valls arriverait assez largement en tête au premier tour de l'élection, le 22 janvier, devant Arnaud Montebourg et Benoît Hamon au coude à coude. Sa victoire au second tour, le 29, serait en revanche loin d'être acquise.

"Hamon et Montebourg bénéficieront des voix de l'autre au second tour, donc c'est compliqué", convient un vallsiste.

Favori de la primaire même s'il en refuse l'étiquette, Manuel Valls est loin d'avoir tué le match: ses meetings font pâle figure face à ceux d'Emmanuel Macron, sa ligne interroge et il n'a pas engrangé tous les soutiens qu'il escomptait, y compris au sein du gouvernement. Son passage à L'Emission politique, la semaine dernière, n'a en outre pas convaincu.

"Il fait face à un trou d'air. Il n'y a pas d'enthousiasme, ni d'engouement", tranche un ténor de la majorité.

Premier enjeu pour les compétiteurs: donner envie aux électeurs de se déplacer alors que le PS pointe aujourd'hui, à en croire les sondages, à la cinquième place au premier tour de la présidentielle. Une forte participation pourrait donner au candidat socialiste l'élan qui lui manque. L'audience de chacun des débats (jeudi, dimanche et le 19 janvier) donnera un premier indice sur l'intérêt des électeurs.

Second enjeu: se distinguer... sans s'étriper. D'abord parce que, pour mobiliser l'électorat, il faut un "débat de bonne tenue", comme le souligne Frédéric Dabi (Ifop). Ensuite, pour ne pas donner prise aux critiques de ceux qui pensent impossible un rassemblement à l'issue de la primaire, tant sont profondes les fractures au sein du PS.

Manuel Valls a été désigné par tirage au sort pour entamer les hostilités. Selon son entourage, "il veut à nouveau souligner les enjeux de cette élection: est-ce que les Français veulent de la purge de François Fillon ou que Marine Le Pen soit l'incarnation de la France?" Pour l'ex-maire d'Evry, il s'agira de rappeler qu'il est a priori le mieux placé pour porter les espoirs de la gauche face à la droite et à l'extrême droite.

Arnaud Montebourg, dont la campagne ne convainc guère ses camarades socialistes, tâchera de démontrer la cohérence de ses prises de position et la solidité d'un programme mûri depuis huit mois.

Troisième homme de cette primaire, Benoît Hamon est aujourd'hui celui qui bénéficie de la meilleure dynamique. Pris pour cible ces derniers jours par ses trois concurrents socialistes, notamment sur la question du revenu universel, il aura sans doute à coeur d'en prouver la faisabilité et de convaincre qu'il a la stature d'un présidentiable.

Parti en campagne très tardivement, souffrant d'un déficit de notoriété et largement distancé par ses camarades socialistes dans les enquêtes d'opinion, M. Peillon joue lui avec ces débats sa principale cartouche.

Pour les trois autres candidats, Sylvia Pinel (PRG), François de Rugy (Parti écologiste) et Jean-Luc Bennahmias (Front démocrate), le principal enjeu sera de profiter de ce temps de parole pour tenter de terminer premier des "petits".

 

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