PS : Luc Carvounas (seul) candidat au poste de premier secrétaire
Luc Carvounas, député du Val-de-Marne, est candidat à la direction du Parti socialiste. Et quitte à ne pas être le plus attendu ou le favori, autant être le premier à se déclarer.
En effet, deux noms de "ténors" du parti circulent déjà avec insistance: celui de Stéphane Le Foll et celui de Najat Vallaud-Belkacem. Mais aucun n'a pour l'instant osé se dévoiler officiellement.
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Luc Carvounas est donc le premier candidat, avec l'ambition d'être bietôt le premier secrétaire. Il a annoncé sa candidature ce jeudi 30 sur France 2. Un temps proche de Manuel Valls avant d'opérer un virage à gauche, le député semble vouloir tourner sa différence, et son relatif anonymat (il n'a jamais été ministre et vient d'être élu député après six ans au Sénat), à son avantage.
"Moi aujourd'hui, je vous le dis, je souhaite être candidat, pour emmener avec moi, rassembler une équipe de femmes et d'hommes, de visages nouveaux, de proposer un projet clair aux militants, aux socialistes, aux Français, et de faire en sorte que ce congrès qui nous attend soit le congrès du commencement", a-t-il lancé.
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Un moyen de prêcher le renouveau d'un parti qui a connu une année 2017 catastrophique, et à l'heure à laquelle certains socialistes, notamment les "quadras", cherchent à mettre à bas les "éléphants". Ceux-ci seraient cependant pour l'instant nettement plus tentés par Najat Vallaud-Belkacem, à la fois jeune et expérimentée. Elle pourrait néanmoins se voir reprocher d'avoir elle aussi participé à la déroute socialiste en tant qu'ancienne membre du gouvernement. Surtout sa candidature est encore incertaine.
"Je fais partie de ces socialistes - ça peut paraître immodeste - qui gagnent leurs élections", a prévenu Luc Carvounas. Et il est vrai que faute d'autres candidats, il est pour l'instant sûr de l'emporter. Il reste désormais moins de cinq mois aux éventuels prétendants à la succession de Jean-Christophe Cambadélis pour se faire connaître, le congrès étant prévu pour avril 2018.
Le défi est immense et il est donc possible qu'ils ne se bousculent pas. L'impopularité du précédent gouvernement, la primaire, les tensions puis la déroute à la présidentielle font qu'il est difficile pour bien des "ténors" qui ont connu la défaite de prétendre prendre les commandes.
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