Reconnaissance de Jérusalem : les Etats-Unis "marginalisés" pour Macron

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 22 décembre 2017 - 15:47
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Le président de la République Emmanuel Macron le 8 juin 2017 à l'Elysée à Paris
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© PATRICK KOVARIK / AFP/Archives
Pour le président français, les États-Unis sont désormais "marginalisés" dans ce dossier.
© PATRICK KOVARIK / AFP/Archives

Les Palestiniens n'accepteront "aucun plan" de paix proposé par les États-Unis au Proche-Orient après leur reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël, a déclaré vendredi à Paris le président palestinien Mahmoud Abbas lors d'une rencontre avec Emmanuel Macron qui, lui, a jugé Washington désormais "marginalisé".

"Nous n'accepterons aucun plan de la part des États-Unis", a-t-il déclaré à l'issue d'un entretien avec le chef de l'État français Emmanuel Macron et au lendemain d'une condamnation assez large par l'Assemblée générale de l'ONU de la décision du président américain Donald Trump du 6 décembre reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël.

"Les États-Unis se sont disqualifiés eux-mêmes", a ajouté le président palestinien, qui a refusé de rencontrer le vice-président américain Mike Pence lors de son prochain voyage au Proche-Orient, et alors que les États-Unis préparent un plan de paix pour la région devant être dévoilé aux alentours du printemps 2018.

Sur les 193 pays membres de l'ONU, 128 ont voté en faveur de cette résolution non contraignante, dont de nombreux alliés de Washington comme la France et le Royaume-Uni. Le nombre de pays ne votant pas la résolution a permis aux États-Unis - qui avaient agité la menace de rétorsions financières contre l'ONU - de limiter la casse.

Pour le président français, les États-Unis sont désormais "marginalisés" dans ce dossier, mais il n'a pas pour autant dit que la France allait se précipiter pour endosser un rôle moteur dans cette crise qui empoisonne les relations internationales depuis des décennies.

Et ce, alors que M. Abbas appelle de ses voeux une implication française. "M. Le président, nous vous faisons confiance, nous vous respectons, nous apprécions vos paroles, nous attendons beaucoup, beaucoup de vous, nous espérons continuer à bien travailler ensemble", a déclaré M. Abbas.

Affirmant que la diplomatie française faisait preuve d'un "esprit de méthode", le président Macron a écarté toute reconnaissance unilatérale par la France d'un État palestinien.

"Décider unilatéralement de reconnaître la Palestine est-il efficace ? Je ne crois pas. Car ce serait une réaction" à la décision américaine "qui a provoqué des troubles dans la région", a-t-il développé. "Je répliquerais une erreur d'un type pareil", a-t-il estimé, ajoutant qu'il n'allait "pas construire le choix de la France en réaction" à la politique américaine.

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