Régionales : dans le Grand Est, Masseret maintient sa liste
Le verdict est tombé. Dans le Grand Est, Jean-Pierre Masseret, arrivé troisième au premier tour des régionales, a résisté aux pressions nationales qui voulaient qu'il se désiste pour "faire barrage au FN" et se maintient au second tour. Car les partisans d'un retrait de la liste PS dans la région ne sont pas parvenus à réunir plus de la moitié des 189 colistiers, a annoncé leur chef de file dans le Bas-Rhin Anne-Pernelle Richardot ce mardi peu après 18h00.
Sur les 189 colistiers du candidat, seuls 71 désistements sur la liste "ont été enregistrés officiellement dans les délais par la préfecture", a précisé la numéro un de la liste Masseret dans le Bas-Rhin. Par conséquent, "le compte n'y est pas". Pour pouvoir demander une invalidation de la liste, il aurait fallu, selon l'article L.352 du code électoral, que la majorité des membres, soit, dans le Grand Est 95 des 189 colistiers, aient signé une déclaration de retrait.
Anne-Pernelle Richardot a malgré tout demandé à ce que Jean-Pierre Masseret, "en son âme et conscience, entende l'appel des candidats socialistes" qui "lui demandent de retirer sa liste de manière à ne pas laisser les clefs de cette grande région à l'extrême droite".
Depuis le début de la journée, cette conseillère régionale appelait un à un les colistiers pour leur demander de se désister. "Si on se maintient alors on donne cette région à Florian Philippot (le candidat FN arrivé en tête du premier tour dans le Grand Est avec 30,06% des voix, NDLR). Et je n’arrive pas à m’y résoudre. Je me suis engagée pour défendre des valeurs et le front républicain en fait partie", expliquait-elle.
Mais Jean-Pierre Masseret a refusé d'entendre cet appel, également lancé par Manuel Valls. "Notre liste a été validée", s'est-il réjoui dans la soirée, depuis son QG de Maizières-lès-Metz (Moselle), actant ainsi le maintien de sa candidature pour le second tour des élections. "Maintenant c'est le combat, c'est la reprise de cette campagne électorale. On mènera jusqu'au bout notre travail", a-t-il assuré, cité par Le Figaro. "Nous sommes debout, et l'ensemble de nos concitoyens sauront que nous ne sommes pas couchés devant les diktats (...) Nous sommes fiers de ce que nous faisons et de ce que nous allons faire", a-t-il insisté.
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