Régionales : Masseret obligé à se retirer par ses colistiers ?

Le socialiste réfractaire au retrait de sa liste en région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne Jean-Pierre Masseret est sous pression de sa direction. S'il a déjà déposé sa liste pour le second tour, un retrait reste possible s'il est lâché par ses colistiers.

Le chef pourrait ne pas être suivi par ses troupes. Jean-Pierre Masseret, tête de liste PS aux élections régionales dans le Grand Est, décidé à se maintenir au deuxième tour dimanche, n'a pas exclu ce mardi 8 que des désistements massifs de ses colistiers n'entraînent un retrait de sa liste.

Interrogé par France Bleu Lorraine à propos des pressions exercées par le Parti socialiste sur les membres de sa liste, il a estimé: "sur moi, ça sera sans effet. Sur les colistiers, ça pourrait produire un effet. On attend 18h (heure limite d'enregistrement des listes pour le second tour, NDLR), voilà, on est sûr de rien encore". Le président sortant du conseil régional de Lorraine a déposé lundi sa liste pour le second tour de dimanche 13, actant son refus de se retirer pour faire barrage au Front national, au risque de perdre l'investiture du PS.

Ce maintien avait été acté lors d'une réunion de crise des chefs des fédérations des dix départements d'Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne et des dix têtes de listes départementales, qui s'était soldée par un vote: treize voix s'étaient prononcées en faveur du maintien et sept contre.

Mais en cas de désaccord, les membres de la liste ont la possibilité, jusqu'à 18h, de présenter des démissions individuelles. Pour que le retrait de la liste soit effectif, il faut qu'elle soit désavouée par au moins 50% de ses membres.

Sur twitter, la tête de liste PS dans le Bas-Rhin Pernelle Richardot, a notamment annoncé mardi se "retirer de la liste" et appelé "à faire barrage" au FN.