Régionales Normandie : le PS lance sa campagne avec Cazeneuve et Fabius

Le candidat socialiste Nicolas Mayer-Rossignol a officiellement lancé sa campagne lors d'un meeting au cours duquel sont intervenus Bernard Cazeneuve et Laurent Fabius, vendredi 30 près de Rouen (Seine-Maritime). Les deux ministres n'ont pas été tendres avec le candidat de la droite et du centre Hervé Morin.

Le ton se durcit. Nicolas Mayer-Rossignol, le tête de liste PS-PRG en Normandie pour les élections régionales, a lancé vendredi 30 sa campagne lors d'un grand meeting qui a rassemblé 2.000 personnes, et auquel ont participé les ministres Bernard Cazeneuve et Laurent Fabius. L'occasion pour ces derniers, et surtout le locataire de la place Beauvau, de lâcher leurs coups contre le candidat de la droite et du centre Hervé Morin, favori d'une courte tête dans les sondages.

"Ils disent qu'ils m'attendent depuis six mois, je réponds qu'Hervé Morin, on l'attend depuis six ans", a sèchement retorqué Bernard Cazeneuve, sourire aux lèvres, à propos d'une lettre ouverte que lui avaient adressé des élus de droite de la région. Le ministre, ancien maire de Cherbourg et député de la Manche, a ainsi souligné l'absentéisme du centriste au conseil régional, où il siège dans l'opposition. Puis de souligner que l'ancien ministre de la défense de Nicolas Sarkozy n'a proposé "aucun amendement" lors des débats à l'Assemblée nationale sur la réforme territoriale prévoyant notamment l'unification des deux Normandie.

 "On ne peut pas laisser la Normandie à Hervé Morin… Un ancien ministre de la Défense qui a supprimé des dizaines de milliers d’emplois, qui fait partie d’un camp qui a affaibli l’État. Nous n’avons pas à recevoir de leçons d’eux!", a-t-il conclu, comme le relève le site Normandie-actu.fr.

"M. Morin n'était déjà pas grand chose (avant l'intervention de Bernard Cazeneuve) et après il n'en reste plus rien", a souri Laurent Fabius, qui a succédé à son collègue de l'Intérieur à la tribune. Le ministre des Affaires étrangères, ancien élu de Rouen et ex-député de Seine-Maritime, a également loué la "grande vision pour la Normandie, tout en ayant le sens du concret", du candidat socialiste Nicolas Mayer-Rossignol. "Ce n’est pas si fréquent que quelqu’un soit d’une intelligence si brillante, et à la fois d’une simplicité désarmante. Avec lui, la politique retrouve son crédit. Ça se jouera à peu de choses, mais, le 13 décembre, la Normandie sera l’une des Régions où nous pourrons gagner", a-t-il ajouté.

Les derniers sondages donnent Hervé Morin favori pour être élu président de la grande région Normandie, au terme du scrutin des 6 et 13 décembre prochain. Le dernier en date, mené par BVA, crédite ainsi le centriste de 36% des intentions de vote au second tour, contre 34% pour le socialiste Nicolas Mayer-Rossignol. Une avance de 2% qui est inférieure à la marge d'erreur de l'étude.