Remaniement ministériel : Bayrou arbitre de la bataille Macron-Philippe ?
Si l'intéressé a démenti vouloir (re)devenir ministre du gouvernement d'Edouard Philippe, il se pourrait qu'il soit l'arbitre du bras de fer qui oppose Emmanuel Macron à son Premier ministre au sujet du remaniement ministériel. Interrogé sur la longueur des tractations entre le chef de l'Etat et le chef du gouvernement, François Bayrou a souligné dimanche 14 qu'il y avait "deux identités d'hommes" et "peut-être des (différences de) sensibilité".
Quant à sa situation personnelle, l'éphémère garde des Sceaux a fait savoir: "Il se trouve que je n'ai aucune envie de redevenir ministre, c'est simple, c'est clair". Selon lui, "il n'y a toutefois pas de doute que la rupture introduite par l'élection d'Emmanuel Macron au printemps a raréfié les personnalités ayant de l'expérience et multiplié les nouvelles pousses".
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Une petite phrase qui pourrait signifier que la volonté supposée d'Edouard Philippe de faire rentrer au gouvernement des personnalités de droite, étiquetées sarkozystes, à l'image d'un Frédéric Péchenard à l'Intérieur serait considéré comme un casus belli par le président du Modem.
"Ceux qui croient au scénario d’un bras de fer Elysée contre Matignon oublient un peu vite Bayrou. S’il y en a un qui est allergique à tout ce qui touche de près ou de loin Sarkozy, c’est bien lui", a fait savoir un "marcheur de la première heure" auprès de Libération. Il faut dire que certaines figures du parti centriste pourraient récupérer un ou deux portefeuilles lors du remaniement, comme Marc Fesneau, leur chef de file à l'Assemblée, alors que les noms des ex-socialistes Juliette Méadel et Didier Guillaume sont également cités.
Près de quinze jours après la démission de Gérard Collomb, le remaniement du gouvernement est attendu pour le début de la semaine. Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer a expliqué ce lundi 15 au matin que le remaniement doit intervenir dans les "prochaines 24 heures".
Voir:
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