Résultats élections départementales : le Vaucluse à droite pour une histoire d'âge
C'est ce qu'on appelle la force de l'âge. Maurice Chabert (71 ans), maire UMP de Gordes dans le Vaucluse, a ravit un département tenu par la gauche en devenant, jeudi 2, le président du conseil départemental grâce à… son âge.
Avec 12 élus de gauche, 12 de droite et 10 de l'extrême droite (FN et Ligue du sud), le conseil départemental du Vaucluse était celui dont le résultat du troisième tour visant à désigner le président du conseil était le plus indécis. Et les prévisions se sont révélées exactes, à tel point qu'aucun candidat ne s'était dégagé à l'issu des trois tours de l'élection par les conseillers nouvellement élu (les deux premiers devant se faire à la majorité absolue, le dernier ouvrant la porte à une désignation par majorité relative).
Comme le veut la loi, c'est donc le doyen des candidats qui a été élu. "En cas d'égalité des voix, l'élection est acquise au bénéfice de l'âge, M. Maurice Chabert est élu président", a ainsi annoncé la doyenne de l'assemblée Marie-Thérèse Galmard, une élue étiquetée Ligue du sud (extrême droite). Comme le veut la règle, c'est elle, ainsi que le benjamin, Yann Bompard (le fils de), élu du même parti, qui présidaient cette séance d'installation du conseil départemental.
Maurice Chabert avait repoussé, avant ce troisième tour, la main tendue par la gauche du Vaucluse, qui lui avait proposé une alliance via un "accord de gestion", ainsi que les appels du pied du clan Bompard (Ligue du sud) qui en appelait à "l'union des droites".
Mais une autre partie commence pour le nouveau président. Les délibérations du conseil départemental devant être votées à la majorité absolue, il va devoir batailler et négocier au fil des textes. Se définissant comme un "gaulliste de gauche pompidolien", Maurice Chabert a ainsi ménagé la chèvre et le chou en promettant, dès sa désignation, une "gestion sobre et équitable dans l’intérêt public départemental et du développement économique, source d’emplois" et de lutter "contre le gaspillage", sans augmenter la fiscalité.
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