Richard Ferrand : pas de démission en cas de mise en examen
Pour Richard Ferrand, l'idée d'une démission est exclue en cas de mise en examen dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne. Celui qui sera sans surprise élu président de l'Assemblée nationale mercredi 12 n'envisage pas de quitter son futur poste en cas d'inculpation par la justice, a-t-il confié dans une interview au journal Libération.
Richard Ferrand se justifie en expliquant qu'il est "attaché à la séparation des pouvoirs". En conséquence, "ce serait un déséquilibre total si demain tous les parlementaires étaient mis dans la main de la seule autorité judiciaire". Richard Ferrand estime aussi qu'il n'est, actuellement, que sous le coup de la plainte déposée par l'association Anticor, après un premier classement sans suite par le parquet des premiers éléments soulevés contre le député du Finistère.
L'élu, membre du premier cercle d'Emmanuel Macron, et éphémère ministre de la Cohésion des territoires, ne s'applique donc pas la règle décidée à l'échelle du gouvernement où toute mise en examen entraîne automatiquement la démission du ministre concerné, alors qu'aucun texte l'législatif n'impose une telle décision.
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En 2011, les Mutuelles de Bretagne, dirigées par Richard Ferrand entre 1998 et 2012, ont loué un local propriété de la compagne de Richard Ferrand. La justice a soupçonné une prise illégale d'intérêts dans cette transaction immobilière mais a classé finalement l'affaire sans suite en octobre 2017. En janvier 2018, Anticor a déposé plainte avec constitution de partie civile, amenant le parquet national financier à se saisir de l'affaire. Ce dernier a été dessaisi du dossier qui a été dépaysé auprès d'un magistrat de Lille.
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