"Salope fascisante" : Marine Le Pen perd son procès contre Nicolas Bedos

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Pierre Plottu
Publié le 18 mars 2015 - 21:14
Mis à jour le 19 mars 2015 - 10:46
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Marine Le Pen.
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©Robert Pratta/Reuters
Selon l'avocat de Marine Le Pen, Nicolas Bedos a fait montre d'une "opinion politique" dans sa chronique.
©Robert Pratta/Reuters
Marine Le Pen a été débouté en appel de sa plainte pour injure déposée contre Nicolas Bedos et "Marianne". En janvier 2012, l'hebdomadaire avait publié une chronique où l'humoriste qualifiait la présidente du Front national de "salope fascisante".

La plainte portait sur le terme "salope", pas "fascisante". La cour d'appel de Paris vient de débouter Marine Le Pen qui poursuivait Marianne et l'humoriste Nicolas Bedos qui l'avait qualifié de "salope fascisante" dans un pamphlet publié par l'hebdomadaire en janvier 2012. La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris avait déjà relaxé les deux accusés en première instance l'an dernier. Une décision dont la présidente du Front national avait immédiatement fait appel.

"La droite entend ainsi lutter contre la montée de l'extrême droite (…). Sauf que personne n'empêchera quelques idéalistes rigides de penser qu'à force de singer la salope fascisante, celle-ci est déjà au pouvoir: (…) on l'appelle Claude Guéant", dénonçait ainsi Nicolas Bedos dans les colonnes de Marianne, dans une chronique abordant les expulsions d'étrangers menées par les services de Claude Guéant, alors ministre de l'Intérieur.

Marine Le Pen avait alors porté plainte sur l'utilisation du terme "salope". "Le mot +salope+ est bien une injure, c'est une expression outrageante, objectivement", faisait notamment valoir son avocat Wallerand de Saint-Just, qui dénonçait "l'expression d'une opinion politique (or) dans le cadre de la polémique politique, on n'a pas le droit d'utiliser l'injure objective".

Insuffisant pour motiver un jugement de culpabilité, avait alors tranché le tribunal. Le juge estimait ainsi dans sa décision qu'il est "parfaitement clair pour tout lecteur que la chronique en cause se situe dans un registre aux accents délibérément provocateurs et outranciers, revendiqué comme tel". Une décision que vient donc de confirmer la cour d'appel.

 

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