Sénat : des sanctions financières contre l'absentéisme
Pour lutter contre l'absentéisme, le Sénat va frapper au portefeuille. Le nouveau règlement intérieur de la chambre haute initié par son président Gérard Larcher (LR) entre ce jeudi en vigueur. Mesure phare du texte (article 23 bis, alinéa 7): la mise en place de sanctions financières contre les sénateurs dont le temps de présence serait insuffisant.
"Si on ne fait pas son boulot, on n'est pas payé", résume le patron des sénateurs socialistes Didier Guillaume, sur RTL. Dans le viseur du nouveau règlement: "tout sénateur qui serait absent plus de 50% dans les votes, en commission, dans les questions d'actualité", détaille-t-il, expliquant qu'un absentéisme supérieur à ce seuil "c'est ce que l'on pourrait appeler (une) faute grave".
L'objectif est donc de lutter contre la désertification des bancs au palais du Luxembourg. "Le mardi, le mercredi et le jeudi, tous les sénateurs doivent être au Sénat en séance. S'il n'y a pas une présence suffisante, alors à la fin de chaque mois, l'indemnité sera rabaissée", poursuit Didier Guillaume.
Concrètement, les absentéistes qui ne changeraient pas leurs (mauvaises) habitudes risquent ainsi de perdre près de 4.000 euros par mois (sur un total d'un peu plus de 12.000 euros mensuels). Une somme qui pourrait encore être majorée en fonction du nombre de rendez-vous manqués, assure France Bleu.
Dans les cas extrêmes, l'indemnité de représentation et de frais de mandat (IRFM) des sénateurs trop absents pourrait même être supprimée. Soit une perte sèche de 6.037,23 euros pour élus, toujours par mois.
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