Surpopulation carcérale : le nombre de détenus à nouveau en hausse

Le nombre de détenus a à nouveau augmenté en octobre, s'établissant à 69.307 pour 59.151 places au 1er novembre a fait savoir ce mercredi l'administration pénitentiaire. Plusieurs records sont tombés ces derniers mois, alors que la surpopulation carcérale et les conditions de détention sont un des chantiers du gouvernement.

La question carcérale et notamment celle de la surpopulation est un des enjeux affichés du quinquennat d'Emmanuel Macron et de sa garde de Sceaux Nicole Belloubet. Un enjeu de taille comme en témoigne les derniers chiffres publiés ce mercredi 22 par l'administration pénitentiaire.

Le 1er novembre, les prisons françaises abritaient ainsi 69.307 détenus soit une hausse de 1,1% (source ministère de la Justice). Un chiffre qui n'avait pas été atteint depuis juillet dernier et qui s'inscrit dans une nette tendance à la hausse.

En effet, en décembre 2016, le nombre de détenus (69.012) avait fait tomber un record remontant à avril 2014 (68.859). Et ce dernier record est encore tombé trois fois en moins d'un an avec un pic à 70.230 en avril 2017.

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Mais outre la hausse du nombre de détenus, c'est la différence avec le nombre de places disponibles qui inquiète. En effet, le nombre de places opérationnelles au 1er novembre était de 59.151 - chiffre également en hausse de 1,1%- avec également 1.473 matelas au sol (+3,6%). Mais l'écart entre le nombre de places et de détenus reste important et témoigne de la nécessité d'une refonte du système en profondeur.

Cette question doit être abordée par le gouvernement et les parlementaires dans le cadre des "chantiers justice". Début novembre, une quarantaine de députés s'étaient livrés à des visites "surprise" de prisons françaises afin de dresser un bilan.

Car si la garde des Sceaux a évoqué la création de 15.000 nouvelles places de prison d'ici 2025, cette mesure quantitative ne saurait être la seule réponse selon Yaël Braun Pivet, présidente (LREM) de la commission des Lois à l'Assemblée nationale.

Outre les peines dites "alternatives" (bracelet électronique, travaux d'intérêt général), elle plaide pour le développement des centres "ouverts" dont le seul exemple français aurait d'excellents résultats dans la lutte contre la récidive.

A noter que le nombre d'écroués "non-détenus" (placés sous surveillance électronique pour la plupart) a également augmenté,s'établissant au 1er novembre à 10.692 (+3,3%).