Thierry Mariani (LR) : "la Crimée est russe, passons à autre chose"

Le député français de droite Thierry Mariani, à la tête d'une délégation parlementaire en Crimée, a appelé dimanche les Européens à reconnaître l'annexion par la Russie de la péninsule ukrainienne. "La Crimée a choisi de redevenir russe, la Crimée est russe, passons à autre chose" a-t-il estimé.

Le très russophile Thierry Mariani s'est livré à l'un de ses exercices favoris: faire l'apologie du régime de Vladimir Poutine.  C'est lors d'une visite en Crimée, annexée par la Russie en 2014 à la suite d'un référendum contesté, avec d'autres parlementaires français vendredi 29 juillet que le député Les Républicains de la 11^e circonscription des Français à l'étranger a choisi de tancer le gouvernement ukrainien.

"La Crimée a choisi de redevenir russe, la Crimée est russe, passons à autre chose et essayons de retrouver des relations normales entre les pays européens et la Russie", a déclaré l'ancien ministre des transports lors d'une conférence de presse à Sébastopol  retransmise à la télévision russe dimanche 31. "J'ai trouvé une région qui changeait, les routes sont meilleures que l'année dernière", a-t-il souligné. Et d'ajouter: "je regrette qu'il n'y ait pas plus de journalistes occidentaux qui viennent voir que pour un pays qu'on dit occupé, les gens ont un air joyeux". 

Le député du parti Les Républicains, russophone, est à la tête d'une délégation d'une dizaine de parlementaires français favorables à l'annexion de la Crimée en mars 2014 à l'issue d'un référendum jugé illégal par Kiev et les Occidentaux. Il est arrivé vendredi dans la péninsule, où il s'était déjà rendu il y a un an. Une partie de la visite des députés et sénateurs a été consacré à la minorité des Tatars de Crimée, une communauté musulmane autochtone de la péninsule. Cette dernière qui subit une forte pression de la part des autorités russes en raison de leur opposition à l'annexion, en témoigne la quinzaine d'arrestation dans ses rangs depuis 2015. Récemment la justice russe a considérée que leur assemblée traditionnelle, le Medljis, était "une organisation extrémiste".

"Très sincèrement, c'est une question soulevée par la propagande, je pense qu'il vaut mieux être Tatar en Crimée que Russe en Lettonie" a pour sa part estimé Thierry Mariani devant la presse.

Sur Facebook, le dirigeant de la Crimée, nommé par  Moscou, Sergueï Axionov, a remercié les parlementaires français en visite d'avoir "démontré qu'ils sont de vrais alliés qui n'ont pas peur de dire la vérité".