Tweet injurieux envers Esther Benbassa, Joachim Son-Forget nie tout sexisme

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La rédaction de France-Soir
Publié le 26 décembre 2018 - 08:31
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Joachim Son-Forget, député LREM des Français de Suisse et du Liechtenstein, à Lausanne, le 9 juin 2017
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© Fabrice COFFRINI / AFP/Archives
Joachim Son-Forget a réfuté le caractère sexiste prêté à son tweet concernant Esther Benbassa.
© Fabrice COFFRINI / AFP/Archives
Le sénateur LREM Joachim Son-Forget a publié dimanche un tweet adressé à la sénatrice EELV Esther Benbassa dans lequel il évoquait le "pot de peinture" qu'elle porterait sur le visage. Suite aux critiques et accusations de sexisme, il a tenté de se justifier en évoquant une volonté de "lancer un débat sur la désinformation".

"Avec le pot de maquillage que vous vous mettez sur la tête, vous incarnez plus que jamais ce que vous tentez maladroitement de caricaturer. Vous le sentez l’amalgame violent maintenant?". Le tweet publié dimanche 23 est signé du député LREM Joachim Son-Forget et adressé à la sénatrice EELV Esther Benbassa. Son auteur réagissait à une phrase de Brigitte Macron selon lui instrumentalisée par l'élue de l'oppostion.

Mais de cette tentative rhétorique est surtout restée l'injure, qualifiée par certains de sexistes. Joachim Son-Forget a tenté depuis d'expliquer le cheminement intellectuel qui l'avait mené à de tels propos, sans réussir à éteindre la polémique.

Voir: Un député LREM né à Séoul et représentant les Français de Suisse devient... Kosovar

Il s'est notamment défendu de tout sexisme:"La référence au maquillage n’est sexiste que dans la tête des sexistes: certains hommes en portent, et la quasi-totalité des hommes politiques en portent sur les plateaux télés où on nous demande un passage au maquillage quasi-systématiquement. (Elle) ne peut en aucun cas être mélangée à une attaque sur le physique. On ne choisit pas son physique, sauf sur l’hygiène de vie à long terme, pas ses composantes génétiques. Maquillage, vêtements et accessoires, sont des choix faisant appel au libre-arbitre", a-t-il ainsi détaillé sur son compte Twitter.

Interrogé par Libération, le député a assuré avoir "utilisé les outils et les codes" de Twitter pour "lancer un débat sur la désinformation". Parce que "évidemment qu’il y a un message derrière!"."Avec ma réponse un peu éclectique, j’ai voulu montrer (à Esther Benbassa) ce que ça fait quand on est victime d’une campagne ad hominem".

"Brigitte Macron déplore la violence et la vulgarité des Gilets Jaunes. Ce n'est donc pas violent, la pauvreté? Et elle n'est pas vulgaire, l'arrogance aux dents blanches des riches et des puissants?", avait tweeté la sénatrice en légende d'un article du Monde dans lequel la Première dame évoquait les propos violents à l'encontre du président de la République, d'elle-même ou de sa famille. 

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