UMP : consensus et interrogations sur l'organisation de la primaire

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VL
Publié le 08 avril 2015 - 11:34
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L'UMP.
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©Charles Platiau/Reuters
L'UMP a fixé les modalités de sa primaire de 2016.
©Charles Platiau/Reuters
Le bureau politique de l'UMP a discuté, mardi 7 au soir, du règlement de la primaire de 2016 qui désignera le candidat de la droite pour l'élection présidentielle de 2017. Si plusieurs compromis ont été trouvés, certains points restent en suspens.

Certains craignaient de nouveaux déchirements au sein de l'UMP, mais ce mercredi les ténors du parti semblent tous satisfait du consensus. Mardi 7 au soir, le bureau politique de l'UMP a discuté la charte de la primaire de 2016 qui doit désigner son candidat à la présidentielle de 2017. Plusieurs points qui faisaient débat avant la réunion ont pu être aplanis. Certaines règles n'ont cependant pas encore été précisées.

Premier compromis: le nombre de parrainages de parlementaires UMP nécessaire pour se présenter. Fixé à 13 l'année dernière, il avait été relevé à 25 par le groupe de travail chargé de rédiger la charte. Les petits candidats pressentis, Nathalie Kosciusko-Morizet et Xavier Bertrand notamment, craignaient de ne pas les réunir. Le chiffre a donc été abaissé à 20 parlementaires.

Les candidats devront également recueillir au total les signatures de 250 élus d'au moins 30 départements et de 2.500 adhérents à jour de leur cotisation.

Il s'agira bien d'une primaire ouverte dans les deux sens du terme. D'une part les candidats du centre pourront s'y présenter. D'autre part, tous les électeurs français seront autorisés à voter; ils devront simplement signer une déclaration d'adhésion aux valeurs de la droite et s'acquitter d'un paiement de 2 euros (à chaque tour s'il y en a deux).

Ce sont 10.000 bureaux de vote qui seront répartis à travers la France, au lieu de 8.000 prévus initialement. Les candidats auront jusqu'au 9 septembre 2016 pour se déclarer.

Plusieurs points restent cependant à définir. L'un des plus houleux reste la date de démission des membres de la direction l'UMP, Nicolas Sarkozy au premier rang, avant la campagne. Les statuts du parti prévoient qu'elle intervienne "au plus tard quinze jours avant la date fixée pour le dépôt des déclarations de candidature", le 25 août donc.

Pour certains, ce délai est trop court car la campagne aura, dans les faits, commencé beaucoup plus tôt. Nicolas Sarkozy pourrait alors utiliser le parti qu'il dirige pour faire campagne. Même si cela semble déjà être le cas depuis son élection à sa tête en novembre dernier.

De plus, ce délai est présent dans les statuts de l'UMP mais pas dans la charte établie mardi 7. Or ces statuts pourraient être modifiés avec la création du nouveau mouvement politique de Nicolas Sarkozy. Ce dernier se serait cependant, selon Le Figaro, engagé à ne pas modifier ce point.

Enfin, la question du plafond des comptes de campagne n'est pas encore tranchée. Et là encore le point de départ officiel de la campagne, au plus tard le 21 septembre, pose problème à certains alors que les hostilités sont déjà ouvertes.

Hostilités qui devraient prendre fin dès la désignation du candidat de l'UMP le 27 novembre 2016, le 20 en cas de victoire dès le premier tour. Pas seulement par souci d'unité, mais parce que cela a été bien précisé dans les statuts du parti: "Les candidats à la primaire (…) s’engagent à soutenir publiquement le candidat à la présidence de la République désigné à l’issue de la primaire et à prendre part à sa campagne".

 

 

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