Violences le 1er mai : Benalla dit avoir "trébuché" pendant la "chamaillerie"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 25 octobre 2018 - 09:59
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Vincent Crase et Alexandre Benalla le 1er mai 2018
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©Naguib-Michel/AFP
Alexandre Benalla a minimisé devant les juges les violences commises le 1er mai.
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Alexandre Benalla ne regrette pas les violences commises le 1er mai place de la Contrescarpe, selon ses déclarations devant les juges révélées ce jeudi par Le Monde. L'homme réduit les faits à "une chamaillerie", "un geste technique", un autre "vigoureux" et reconnaît avoir "trébuché" à un moment donné.

Alexandre Benalla a été entendu le 5 octobre par les juges dans le volet pénal de l'affaire. L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron est mis en examen pour les violences commises le 1er mai place de la Contrescarpe.

Mais malgré les vidéos montrant son intervention musclée dont la nécessité est difficile à démontrer, il maintient avoir fait ce qu'il avait à faire, minimisant les violences et dénonçant un complot politique et médiatique, selon ses déclarations révélées ce jeudi 25 par Le Monde.

Alexandre Benalla ne regrette rien. "J’ai fait mon devoir de citoyen (...). Si c’était à refaire, je le referais de la même façon. Je suis fier de ce que j’ai fait", n'a-t-il pas hésité à déclarer aux juges. Selon lui, son intervention était justifiée par le climat de "guerre civile" qui régnait ce jour-là.

Voir: Affaire Benalla - après le selfie arme à la main, le parquet ouvre une enquête

Confronté aux images de son "intervention", il minimise la gravité des coups portés à grands renforts d'euphémismes. La balayette infligée à la jeune femme? "Un geste technique pour qu’elle s’assoie". Le coup porté de haut en bas sur le crâne de l'homme? Un geste certes "vigoureux", mais "il m’a tenu fermement, ma main est arrivée comme ça et elle a atterri entre son oreille et son épaule. Mon but était de le saisir, pas de lui mettre un coup", se défend Alexandre Benalla. Le moment où il marche violement sur la victime à terre: "J'ai trébuché sur lui", affirme-t-il.

A se demander pourquoi une enquête a été ouverte pour cette "chamaillerie", comme il qualifie l'empoignade. Mais l'homme a une explication: le complot politique et médiatique, rien d'autre: "La seule chose qui fait que je suis mis en examen et là aujourd’hui c’est parce que j’étais collaborateur du président de la République", soutient Alexandre Benalla.

Il considère qu'"une partie de la classe politique et des médias sont du côté des casseurs" et dénonce les organes de presse "qui affirment que j’ai un appartement de 300 mètres carrés, que je gagne 10.000 euros, que j’ai les codes nucléaires (affirmation en fait originaire d'un site parodique, NDLR), que je suis en relation avec des terroristes (théorie avancé par quelques sites complotistes), que j’ai rencontré Alexandre Djouhri (un de ses proches en réalité, selon Le Canard enchaîné)".

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