Vol d'explosif à Miramas : plan d'urgence pour protéger les sites de l'armée
Le vol d'explosif survenu dans la nuit du 5 au 6 juillet sur un site militaire de Miramas dans les Bouches-du-Rhône a fait réagir l'armée française. La Grande muette a annoncé ce jeudi le déploiement d'un plan d'urgence afin de renforcer la protection des sites militaire sensibles, notamment ceux renfermant des munitions et des explosifs.
Ce plan vise d'abord à renforcer les systèmes de sécurité déjà existants (barbelés, vidéosurveillance, accès) et devrait permettre le déploiement permanent d’une centaine de soldats supplémentaires assignés à la protection d'une dizaine de sites majeurs.
Ensuite, début 2016, les magasins de stockage vont progressivement être reconstruits, une dépense estimée à 60 millions d’euros pour cette seule année. Le ministère de la Défense a par ailleurs engagé une évaluation plus globale de la protection de l’ensemble de ses installations militaires au vu des nouvelles menaces terroristes.
Au total ce sont 76 détonateurs, dix pains de plastic de 250 grammes chacun, 66 bouchons-allumeurs de grenades et 40 "corps de grenades" (partie de la grenade qui contient l'explosif, sans le système d'allumage) qui ont été dérobés sur un site militaire à Miramas dans la nuit du 5 au 6 juillet.
"Le constat est accablant à Miramas", a-t-on souligné dans l’entourage de Jean-Yves Le Drian en évoquant un "cocktail de responsabilités individuelles et une organisation collective largement perfectible".
Le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, doit aussi annoncer des "sanctions à l'encontre de deux à quatre personnes", a expliqué une source du ministère. À Miramas, le chef du centre de munitions ne savait pas à qui s'adresser, dans une série de "chaînes de décision complexes", pour faire réparer un trou dans le grillage par lequel les malfaiteurs sont entrés.
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