Accusé de "mensonges" sur le Brexit, Boris Johnson convoqué par les juges

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La rédaction de France-Soir
Publié le 29 mai 2019 - 17:21
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Boris Johnson, alors ministre des Affaires étrangères, arrive au 10 Downing Street le 7 mars 2018
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© Daniel LEAL-OLIVAS / AFP/Archives
Boris Johnson est accusé d'avoir menti sur les chiffres avant le référendum sur le Brexit.
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Convoqué ce mercredi 29, Boris Johnson devrait devoir s'exprimer devant un tribunal londonien suite à ses propos tenus durant la campagne du Brexit. Il avait affirmé avant le référendum que sortir de l'Europe pourrait faire économiser plus de 400 millions d'euros par semaine au Royaume-Uni, chiffres que son propre camp a reconnu comme faux.

Boris Johnson, l'une des principales figures des pro-Brexit a été convoqué, ce mercredi par un tribunal londonien pour ses "mensonges" durant la campagne du Brexit. Des accusations qui supposent que celui qui est pressenti pour succéder comme Premier ministre à Theresa May savait que les chiffres qu'il donnait étaient faux.

Durant la campagne précédant le référendum de 2016, l'ex-maire de Londres avait largement diffusé un slogan, notamment sur son bus ou des affiches, sur lequel les électeurs britanniques pouvaient lire: "Donnons à notre NHS (le système de santé britannique, NDLR) les 350 millions de livres que l'Union européenne nous prend chaque semaine".

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Ce chiffre équivalent à quelque 435 millions d'euros avait été largement dénoncé par les anti-Brexit en ce qu'il était présenté comme une perte nette pour le pays. Basé sur les 18 milliards de livres que le Royaume-Uni consentait au budget de l'UE, il ne tenait pas compte des rabais négociés par Margaret Tatcher (le fameux "I want my money back"), qui ont fait tomber la contribution à 163 millions de livres par semaine en 2015. Ni des aides versées par l'UE au Royaume-Uni ou encore des gains que représente le marché commun.

Nigel Farrel, leader du camp du "Leave" avait, dès le lendemain du référendum, reconnu qu'il ne serait pas possible d'injecter 350 millions de livres dans la NHS, évoquant une "erreur" de son camp. De son côté, Boris Johnson a jugé que ses mots avaient été mal compris et qu'il n'affirmait pas que le Royaume-Uni perdait 350 millions de livres chaque semaine au profit de l'UE.

Les accusations contre Boris Johnson viennent de l'homme d'affaires Marcus Ball. Son avocat a plaidé ce mercredi devant le tribunal de Westminster que Boris Johnson "savait que ce chiffre était faux. Néanmoins, il a choisi de le répéter, encore et encore". Le principal intéressé y voit lui une manœuvre politique destinée à court-circuiter son accession au 10 Downing Street.  

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