Attentat de Berlin : la police tunisienne interpelle trois proches d'Anis Amri
Les autorités tunisiennes ont annoncé ce samedi 24 avoir interpeller trois djihadistes présumé lié à Anis Amri, le principal suspect de l'attentat de Berlin qui a fait 12 morts lundi 19. Selon un communiqué du ministère, ces trois suspects sont membres d'une "cellule terroriste (...) liée au terroriste Anis Amri", active entre Fouchana, au sud de Tunis, et Oueslatia, dans le centre du pays, où vit la famille Amri.
Les trois personnes arrêtées ont entre 18 et 27 ans. Parmi elles figure le neveu d'Anis Amri, abattus à Milan lors d'un banal contrôle de police vendredi 23 vers 3h du matin. Selon les autorités tunisiennes, ce dernier "a avoué qu'il était en contact avec son oncle à travers l'application cryptée Telegram pour échapper à la surveillance policière". Le ministère tunisien ajoute qu'il avait fait allégeance au groupe Etat islamique dans une vidéo envoyée à Anis Amri. Il a avoué aux enquêteurs que son oncle lui avait demandé de lui envoyer des "sommes d'argent" via la voie postale sous une fausse identité.
Le neveu a aussi affirmé que son oncle était "l'émir" d'une katiba (groupe djihadiste) basé en Allemagne et connu comme la brigade "Abou al-Walaa".
Anis Amri a quitté la Tunisie pour l'Italie en 2011. Débarqué sur l'ile de Lampedusa, il a été condamné à quatre ans de prison par le tribunal de Palerme après un incendie volontaire. A sa libération, en 2015, il a été placé en centre de rétention pour être expulsé mais faute de papiers valables, il a été remis en liberté. Il a rejoint l'Allemagne en juillet 2015, sa demande d'asile rejetée en juin 2016. Anis Amri a alors joué au chat et à la souris avec les différentes administrations régionales allemandes en circulant d'une région à l'autre et en se faisant enregistrer sous différentes identités.
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