Attentat de Vienne : l’Autriche donne une leçon de sobriété sur les réseaux sociaux

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FranceSoir
Publié le 03 novembre 2020 - 12:47
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Attentat à Vienne - Autriche
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JOE KLAMAR / AFP
La police et les secours sur les lieux de la première attaque, lundi soir
JOE KLAMAR / AFP
Des coups de feu en rafale du côté de la Schwedenplatz, un homme présenté comme un assaillant seul dans une rue… Ce sont à peu près les seules vidéos qui ont circulé lundi soir sur les réseaux sociaux, alors que Vienne, la capitale autrichienne, était la cible d’une attaque terroriste multisites. 
 
Le contraste est énorme avec la véritable « couverture live » (et son lot de rumeurs) qui avaient prévalu à Paris le 13 novembre 2015, et qu’avait notamment analysé le site slate.fr.
 
A l’heure où la France s’interroge sur les mesures forcément punitives à prendre à l’encontre des réseaux sociaux, le comportement des Autrichiens – et de leur police – est une sacrée leçon en termes de dignité, de protection de la vie privée et du respect du travail des forces de l’ordre. 
 
Respect des demandes 
 
Lundi soir, alors que la ville basculait dans la terreur, la police de Vienne (mais aussi la Ville) a communiqué immédiatement, notamment sur Twitter, demandant aux habitants de rester chez eux et de ne pas prêter attention "aux rumeurs et aux spéculations". Mais pas seulement. 
 
A 21h18, à peine plus d’une heure après le début des attaques, elle tweetait : 
 
« Ne postez aucune photo ou vidéo sur les réseaux sociaux, cela met en danger à la fois les services de secours et la population civile »
 
L’appel a été entendu, et la police viennoise a continuer à fournir régulièrement des informations, et surtout en plusieurs langues représentatives des différentes communautés présentes dans le pays. 
 
Dans la foulée, une page internet était ouverte par le ministère de l’Intérieur autrichien : les témoins peuvent directement y télécharger leurs photos et leurs vidéos. Un outil qui trouverait sans doute son utilité en France…
 
La presse à sensation boycottée
 
Evidemment, le système n’est pas parfait. Certains tabloïds autrichiens se sont risqués à publier des photos et des vidéos, dont une d’un passant abattu, comme des « scoops ». La réponse ne s’est pas faite attendre. 
 
Osterreich Presserat, organe d’autorégulation de la presse écrite autrichienne, a reçu quelque 700 plaintes entre lundi soir et mardi matin. 
 
Dans la foulée, Billa, la principe chaîne de supermarchés du pays, et d’autres grandes entreprises ont annoncé l’arrêt de leurs publicités sur ces médias face à ce qu’elles considèrent comme des violations du code de déontologie. 
 

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