Attentats au Sri Lanka : un mouvement islamiste, le National Thowheeth Jama'ath, accusé
Lors du dimanche de Pâques, huit attaques ont été perpétrées contre des hôtels et des églises au Sri Lanka faisait au moins 290 morts. Le gouvernement a accusé un mouvement islamiste local d'être derrière cette série d'attentats.
Alors que le bilan de la série d'attentats qui a frappé le Sri Lanka lors du dimanche de Pâques ne cesse de s'alourdir et qu'une nouvelle attaque a été déjouée ce lundi matin, le gouvernement de Colombo a pointé du doigt le National Thowheeth Jama'ath (NTJ) comme responsable du carnage.
Ce mouvement islamiste local s'était fait connaître l'an passé avec des actes de vandalisme commis contre des statues bouddhiques dans un pays jusqu'alors épargné par les attaques liées à l'islamisme radical. Un haut responsable de la police nationale avait émis une alerte il y a dix jours, sur la foi d'informations "d'une agence de renseignement étrangère", avertissant qu'un mouvement islamiste projetait "des attentats suicides contre des églises importantes" et l'ambassade d'Inde à Colombo. Le NJT est clairement mis en cause par cet officiel.
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En janvier dernier, la police sri-lankaise avait mis la main sur plus de 100 kilos d'explosifs de type C4 "suite à l'arrestation de quatre membres d'un nouveau groupe islamiste radical" avait alors annoncé les autorités.
Les autorités sri-lankaises cherchent désormais à établir si l’organisation cingalaise avait établi des contacts avec des groupes étrangers à l'image des frères ennemis du djihad, al-Qaïda et l'Etat islamique. A en croire la presse locale, un seul Sri Lankais de 37 ans est parti faire le djihad en zone irako-syrienne dans les rangs de Daech. Il a été tué en 2015.
Aucun groupe n’a revendiqué les attentats-suicides, qui ont fait au moins 290 morts et 500 blessés, mais les autorités sri-lankaises ont arrêté 24 suspects. Aucune information sur ces derniers n'a filtré.
Plusieurs églises ont été visées par des explosions, dont deux près de Colombo, la capitale, alors que la messe de Pâques était célébrée. L'église Saint-Sébastien de Negombo, au nord de la capitale, et la ville de Batticaloa, à l'est du pays, ont également été touchées par des explosions. En plus des églises, les attentats ont eu lieu dans trois hôtels de luxe à Colombo. Deux des attaques auraient été perpétrées par des kamikazes, dont la huitième, à Orugodawatta, une banlieue proche de Colombo, qui a coûté la vie à trois policiers.
Voir:
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