Benghazi : les Etats-Unis auraient tardé à envoyer des renforts après l'attaque de leur ambassade en 2012
Une commission du Congrès américain dominée par les républicains a publié mardi 28 son rapport sur l'attaque de la mission américaine en 2012 accusant Hillary Clinton d'avoir minimisé la menace djihadiste en Libye.
L'attaque avait eu lieu le 11 septembre 2012, à Benghazi, une ville de Cyrénaïque à l'est de la Libye. Dans un contexte flou de post-guerre civile libyenne qui avait vu la chute du dictateur Mouammar Kadhafi, des militants islamiques avaient attaqué l'enceinte diplomatique américaine de Benghazi, en Libye, tuant l'ambassadeur américain, J. Christopher Stevens, et le fonctionnaire Sean Smith.
Plusieurs heures plus tard, une seconde attaque avait visé un autre site de la ville, tuant notamment deux employés de la CIA (Tyrone S. Woods et Glen Doherty). Dix autres personnes ont également été blessées dans les attaques.
Le représentant républicain de Caroline du Sud, Trey Gowdy, a souligné lors d’une conférence de presse à Washington, qu’aucun renfort "n’était en route vers la Libye au moment où les deux derniers Américains ont été tués, presque huit heures après le début des attaques". Le rapport dénonce donc le manque de réactivité des Etats-Unis pour envoyer de l’aide "en raison d’une obsession de ne pas heurter la sensibilité des Libyens", a-t-il ajouté. "Pourquoi l’armée la plus puissante du monde n’a pas été en mesure de répondre (à ces attaques)?", s’interroge le rapport qui accuse Hilary Cliton d'avoir sous-estimé la menace djihadiste en Libye.
En effet, au départ, le gouvernement américain avait déclaré que l'attaque était une manifestation spontanée due à la publication d'une vidéo islamophobe sur YouTube ("L'innocence des musulmans", un film de propagande), alors qu'il a vite apparu qu'il s'agissait d'une attaque professionnelle et planifiée, ce que la candidate démocrate à reconnu depuis.
J. Christopher Stevens avait pourtant prévenu l'administration américaine de l'augmentation de la tension dans la région et du risque pour la sécurité des personnels de l'ambassade, toutefois ses alertes étaient restée lettre morte.
Mais après deux ans d'enquête et sept millions de dollars d'argent public déboursés, aucune révélation fracassante susceptible de porter un coup fatal à la campagne d'Hillary Clinton pour la présidentielle de novembre ne semble s'être glissée dans l'épais dossier de 800 pages.
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