Burundi : l'armée indique avoir repris le contrôle, François Hollande appelle à la fin des violences
L’incertitude règne au Burundi. Au lendemain d’une tentative de coup d’Etat militaire par un groupe de putschistes, le chef de l'armée burundaise a annoncé ce jeudi soir 14 mai que les forces loyales au président avaient repris le contrôle du pays. Mais nul ne sait réellement qui contrôle ce petit Etat d’Afrique de l’Est, coincé entre le Rwanda et la Tanzanie et le Congo.
"Le coup d'Etat a échoué, les forces loyalistes contrôlent tous les points stratégiques", a déclaré le chef de l'armée burundaise, le général Prime Niyongabo, lors d’une allocution à la radio nationale. Cette dernière et la télévision émettaient de nouveau après plusieurs heures de combat ayant provoqué la mort de trois militaires. Les violences qui agitent le pays ne concerneraient pour le moment que Bujumbura, la capitale du pays.
Mais les putschistes indiquaient ce jeudi soir toujours contrôler l'aéroport et la majorité des quartiers de la capitale. Leur coup de force intervient après plusieurs semaines de protestation contre la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat national. Le leader putschiste, le général Godefroid Niyombare, un ancien chef des renseignements burundais, avait annoncé mercredi la destitution du président Nkurunziza, annonce aussitôt démentie par les loyalistes.
Les membres du Conseil de paix et sécurité de l'Union africaine se sont réunis en urgence ce jeudi, à Addis-Abeba, en Ethiopie, pour évoquer la situation. Le président burundais, quant à lui, se trouverait toujours à Dar es Salaam en Tanzanie jeudi, pour un sommet régional consacré à la crise politique dans son pays.
La France a réagi à ce coup d'Etat. Selon un communiqué diffusé par l’Elysée en fin d’après-midi, le président François Hollande appelle "toutes les forces en présence à renoncer à toute violence et à prendre les mesures nécessaires pour que le processus électoral au Burundi puisse reprendre le plus vite possible, dans le respect de la Constitution et des accords d’Arusha".
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