Colombie : le nouvel accord de paix avec les FARC sera signé jeudi
Un nouvel accord de paix sera signé entre le gouvernement colombien et les FARC jeudi 24 à Bogota, pour mettre fin à plus de 50 ans de conflit en Colombie. "Nous devons agir. Il n'y a pas de temps à perdre. Pour cela, nous allons signer jeudi ce nouvel accord ici, à Bogota, au théâtre Colon", a annoncé le président colombien Juan Manuel Santos, mardi 22. Le texte précédent avait été rejeté de justesse au début du mois d'octobre par référendum.
L'accord sera signé par Manuel Santos et le chef des Forces armées révolutionnaires (FARC), Rodrigo Londono dit "Timochenko", à partir de 11 heures au théâtre Colon, situé dans la capitale de la Colombie. Sur Twitter, les FARC ont publié dans un communiqué conjoint l'annonce de la signature du traité de paix.
Manuel Santos a souligné qu'il était "indispensable" de mettre en œuvre l'accord "le plus rapidement possible", compte tenu de la "fragilité" du cessez-le-feu mis en place en août et prolongé jusqu'au 31 décembre. Ce mois-ci deux guérilleros des FARC auraient trouvé la mort dans des circonstances qui ne sont pas connues à ce jour, faisant l'objet d'une enquête de l'ONU.
Le président colombien auréolé du prix Nobel de la paix 2016 n'a cessé de se battre pour mettre fin au conflit armé en Colombie. "Nous avons une occasion unique de fermer ce douloureux chapitre de notre histoire qui a endeuillé et touché des millions de Colombiens pendant un demi-siècle", a-t-il déclaré.
Une fois l'accord signé, ce dernier devra être approuvé par le Parlement. "Les délégations ont convenu que le mécanisme d'approbation passerait par la voie du Congrès de la République, et nous sommes en train d'affiner les procédures nécessaires à cette fin", a précisé le communiqué.
Rodrigo Londono se trouve dans la capitale afin de préparer la signature de l'accord, qu'il souhaite lui aussi voir appliquer dans les meilleurs délais. Le conflit armé qui dure depuis 52 ans, a impliqué d'autres guérillas ainsi que des paramilitaires de l'armée, causant la mort de plus de 260.000 personnes, faisant 60.000 de disparus et 6,9 millions de déplacés.
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