Conflit israélo-palestinien : pour Kerry "la solution à deux Etats" est "la seule voie vers la paix"


L'administration Obama continue son baroud d'honneur avant l'investiture de Donald Trump le 20 janvier prochain. Vendredi 23, à la faveur d'une abstention historique des Etats-Unis, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté un texte condamnant la colonisation israélienne en Cisjordanie et réclamant qu'elle cesse.
Ce mercredi 28, John Kerry a réaffirmé que la solution à deux Etats était "la seule voie possible pour obtenir une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens" et pour préserver la démocratie dans l'Etat hébreu, ouvrant la voie à une hypothétique reconnaissance de l'Etat de Palestine par les Etats-Unis. Soulignant toutefois que cette solution à deux Etats est "en grave danger" face à l'obstination deu gouvernement de Benjamin Netanyahu de maintenir ses projets de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-est.
"Comment Israël peut-il concilier son occupation perpétuelle avec ses idéaux démocratiques?", s'est intérrogé le secrétaire d'Etat américain, soulignant que la politique coloniale d'Israël était "un projet exhaustif pour s'approprier des terres en Cisjordanie qui empêche toute implantation des Palestiniens là-bas". Et d'ajouter fermement que "quiconque réfléchissant sérieusement à la paix ne peut ignorer la réalité de la menace des colonies sur la paix".
Selon le dirigeant américain, ces deux Etats devraient suivre le tracé des frontières de 1967 -avant la guerre des Six jours-, en procédant à "des échanges de territoires équivalents" issus d'un consentement mutuel. Israël serait alors reconnu comme un "Etat juif", et Jérusalem deviendrait la capitale des deux pays.
Toutefois, John Kerry s'est également engagé à ce qu'il n'y ait pas de reconnaissance de l'Etat palestinien par les Etats-Unis "tant que les deux parties ne seraient pas prêtes".
Donald Trump a dénoncé ce discours sur les réseaux sociaux. Les Israéliens "étaient habitués à avoir un grand ami aux Etats-Unis, mais ce n'est plus le cas. Le début de la fin a été cet horrible accord avec l'Iran (sur la politique nucléaire, NDLR), et maintenant (l'ONU)! Reste fort Israël, le 20 janvier est très proche!", a ajouté le président élu.
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