Corée du Sud : deux collaborateurs de la présidente devant le parquet de Séoul

Depuis quelques semaines, la présidente de la Corée du Sud, Park Geun-hye, est engluée dans un scandale concernant son amie et confidente Choi Soon-sil. Ce lundi, ce sont deux de ses anciens collaborateurs qui sont traduits en justice accusés d'avoir aidé cette femme de l'ombre.

Deux anciens collaborateurs de la présidente de la Corée du Sud, Ahn Bong-geun et Lee Jae-man, étaient entendus ce lundi 14 par le parquet central du district de Séoul. Ils comparaissaient devant la justice afin d'être interrogés dans le cadre d'une enquête impliquant Park Geun-hye, mais aussi sa confidente, Choi Soon-sil, soupçonnée d'avoir influencé la chef d'État afin de financer sa fondation de promotion sportive jugée douteuse.

Les deux hommes, respectivement chargés des relations publiques et des affaires administratives, sont accusés d'avoir aidé Choi Soon-sil à se rendre à la Maison Bleue, la résidence et bureau de la présidente Park Geun-hye afin de pousser cette dernière à débloquer des fonds pour plusieurs de ses fondations. Cette femme, amie proche de Park Geun-hye, est ainsi accusée d'avoir contraint des grands groupes industriels à verser de l'argent dans ses fondations de promotion culturelle et sportive (K sport et Mir) et de s'en être servi à des fins personnelles.

Assaillies par les questions des journalistes amassés devant la salle d'audience, Ahn Bong-geun a déclaré: "je parlerai aux procureurs". De son côté, l'autre accusé, Lee Jae-man a affirmé: "je coopérerai pleinement dans l'enquête du Parquet". Mais les deux hommes formaient à la base un trio avec Jeong Ho-seong, un ancien collaborateur déjà en détention dans le cadre de cette enquête.

Du côté du peuple, la gronde se fait sentir. En effet, un grand rassemblement a eu lieu samedi 12 avec pour but de réclamer la démission de la présidente mais également de dénoncer le scandale lié à Choi Soon-Sil. Cette manifestation a réuni près d'un million de personnes d'après les organisateurs et 260.000 selon les autorités. Suite à ce rassemblement le porte parole de la présidente a déclaré: "elle a entendu la voix du peuple le cœur lourd hier. Elle réfléchit à la manière de remplir ses responsabilités de chef d'État et de normaliser la situation".

Le parquet souhaite entendre la présidente entre la journée de mardi 15 et mercredi 16.