Indépendance de la Catalogne : Rajoy annonce la dissolution du parlement catalan, Puigdemont destitué

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 27 octobre 2017 - 14:31
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Mariano Rajoy
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© MIGUEL RIOPA / AFP
Le parlement catalan pourrait voter l'indépendance.
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En Catalogne, les députés séparatistes ont voté ce vendredi la résolution d'indépendance créant une "République catalane". Mais le Sénat espagnol a décidé d'octroyer à Madrid le pouvoir de suspendre l'autonomie de la Catalogne. Dans la soirée, le Premier ministre Mariano Rajoy a destitué le président catalan Carles Puigdemont et a convoqué de nouvelles élections dans la région.

 

L'Espagne retenait son souffle ce vendredi 27. Le parlement catalan s'est réuni cet après-midi à Barcelone et a voté une proposition de résolution de la coalition indépendantiste pour la constitution d'une "République catalane comme un Etat indépendant et souverain de droit, démocratique et social". Mais le Premier ministre Mariano Rajoy a ensuite dissous le Parlement de Catalogne, destitué Carles Puigdemont et convoqué de nouvelles élections le 21 décembre.

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21h00: Le Premier ministre Mariano Rajoy a annoncé que, conformément à l'article 155 de la Constitution espagnole, il procédait à la dissolution de Parlement de Catalogne, menant ainsi à la destitution du président Carles Puigdemont, ainsi que celles de son gouvernement et de son chef de police.

De nouvelles élections sont convoquées dans la région le 21 décembre prochain. En attendant, les ministères du gouvernement central assumeront pleinement les pouvoirs de l'administration catalane.

Il compte aussi obtenir du tribunal constitutionnel la nullité totale des mesures adoptées plus tôt dans la journée par le Parlement de Catalogne.

20h41:"Il est urgent de rendre leur voix aux citoyens catalans, à tous. Ce sont les urnes, les vraies, celles qui font foi, celles qui ont une loi, qui font l’objet d’un contrôle. Nous n'avons jamais souhaité en venir là. Il ne s’agit pas de suspendre l’autonomie", a déclaré Mariano Rajoy.

20h34: A l'issue du conseil des ministres exceptionnel, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy a annoncé la dissolution du Parlement de Catalogne ainsi que la destitution du président Carles Puigdemont. Des élections anticipées ont été convoquées dans la région le 21 décembre prochain.

20h26: "La constitution de l’Espagne doit être respectée. C’est donc dans ce cadre, qui est celui de l’Etat de droit, que la question de la Catalogne doit être envisagée. C’est la raison pour laquelle la France ne reconnaît pas la déclaration d’indépendance que le parlement catalan vient d’adopter", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian au travers d'un communiqué.

Peu de temps avant, le président Emmanuel Macron avait assuré son "plein soutien" au Premier ministre espagnol Mariano Rajoy.

20h04: L'Union européenne s'est refusée ce vendredi soir à reconnaître l'indépendance unilatéralement proclamée par le Parlement de Catalogne, réitérant sans surprise son soutien ferme à Madrid.

"Pour l'UE, rien ne change. L'Espagne reste notre seule interlocutrice", a ainsi déclaré Donald Tusk, le président du Conseil de l'UE, qui représente les 28 Etats membres.

18h59: António Guterres, secrétaire général des Nations unies, a encouragé l'Etat espagnol et les indépendantistes catalans à "chercher des solutions dans le cadre de la Constitution espagnole" à la crise que traverse l'Espagne.

18h45: Carles Puigdemont, président de la Catalogne, sera poursuivi par le parquet espagnol pour "rébellion", un délit passible de 15 à 30 ans de prison. 

18h38: Un second amendement adopté par le Sénat espagnol supprime "un contrôle a priori par le gouvernement central des textes adoptés par le Parlement de Catalogne", précise Le Figaro. Les sénateurs ont jugé cette mesure "anticonstitutionnelle". 

18h29: Le gouvernement de Mariano Rajoy ne prendra pas le contrôle des médias publics catalans comme le prévoyait la mise sous tutelle de la Catalogne en application de l'article 155 de la Constitution espagnole. Le Sénat a invalidé cette mesure suite à un amendement déposé par le Parti socialiste espagnol (PSOE).

18h24: Dans la lignée de l'Union européenne et de la France, l'Allemagne a affirmé ne pas reconnaître la déclaration d'indépendance de la Catalogne. "Le gouvernement allemand voit l'aggravation de la situation en Catalogne avec inquiétude" et "ne reconnait pas une telle déclaration d'indépendance", a affirmé le porte-parole d'Angela Merkel, Steffen Seibert. 

18h08: Emmanuel Macron a assuré Mariano Rajoy de "son plein soutien" dans la crise que traverse actuellement l'Espagne. 

18h02: Tout en reconnaissant "qu'il faut éviter les fissures" au sein de l'Union européenne. Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a déclaré: "Nous n'avons pas à nous insérer dans ce débat hispano-espagnol". 

17h51: La liesse est totale sur la place Saint Jaume de Barcelone où la foule célèbre la proclamation de l'indépendance de la Catalogne. Des milliers de personnes brandisasant des drapeaux catalans se sont réunis depuis l'annonce du résultat du vote cet après-midi.

17h42: Pablo Iglesias, secrétaire général du parti Podemos, a dénoncé une décision "illégale" prise par le parlement catalan. Il a accusé le gouvernement catalan de favoriser "la répression" avec cette décision. 

17h36: Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs territoires européens ont proclamé unilatéralement leur indépendance, essentiellement après la dislocation de l'URSS et de la Yougoslavie, mais le cas catalan est une première au sein de l'Union européenne.

17h24: "Ce qui s'est passé au Parlement n'est pas seulement contraire à la loi, mais criminel", fait savoir Mariano Rajoy avant le conseil des ministres extraordinaire qu'il a convoqué à 18h.

17h18: Le conseil municipal de la ville de Sabadell, cinquième ville la plus peuplé de Catalogne (au nord-est de Barcelone) a fait retiré les drapeaux de l’Espagne et de l’Union européenne du fronton de sa mairie.

17h05: La Catalogne n’en est pas à ses premières tentatives d'éloignement du gouvernement central. Mais son exécutif n’était jamais allé aussi loin. Et le dernier épisode remonte à plus de 80 ans. C'était en 1934, le 6 octobre, le président du gouvernement autonome de Catalogne, Lluis Companys, proclamait un "Etat catalan dans le cadre d'une République fédérale d'Espagne". La réponse du gouvernement ne s'était pas fait attendre: le commandant militaire en Catalogne avait proclamé l'état de guerre. Les affrontements avaient fait entre 46 et 80 morts, selon les historiens.

16h45: Prenant brièvement la parole depuis les couloirs du parlement à Barcelone, le président de la Catalogne, Carles Puigdemont, a appelé les Catalans à rester "pacifiques et civiques".

16h41: Selon les informations de Sandrine Morel, correspondante du Monde en Espagne, l'article 155 de la Constitution espagnole devrait prendre effet suite au conseil des ministres espagnols de 18h.

16h28: Le président du Conseil européen Donald Tusk vient d'annoncer que l'Union européenne ne reconnaissait pas l'indépendance de la Catalogne. Il a tenu à rappeler que "l’Espagne reste la seule interlocutrice" de l’UE.

16h22: Le conseil des ministres espagnols est avancé à 17h30.

16h14: Les sénateurs espagnols ont suspendu l'autonomie catalane par 214 voix, 47 voix contre et une abstention. 

16h09: Le Sénat espagnol vient de voter, sans surprise, l'application de l'article 155 de la Constitution espagnole qui suspend l'autonomie de la Catalogne et la place sous tutelle de l'Etat espagnol.

16h02: Cette proclamation solennelle de la République catalane indépendante entre en vigueur ce vendredi, après avoir déjà été signée (mais pas votée) par les députés indépendantistes le 10 octobre.

15h56: Oriol Junqueras, vice-président de la Catalogne, s'est félicité sur Twitterdu résultat du vote en faveur de l'indépendance. "Nous avons gagné la liberté de construire un nouveau pays", a-t-il écrit. 

15h46: Mariano Rajoy a convoqué un conseil des ministres extraordinaire à 19h. Il devra déterminer les premières mesures à prendre en cas d'application de l'article 155 de la Constitution espagnole qui placer sous tutelle de Madrid le gouvernement catalan. 

15h38: Les milliers de manifestants réunis devant le parlement catalan à Barcelone ont hurlé de joie à l'annonce du résultat du vote de la résolution sur l'indépendance de la Catalogne. 

15h33: Mariano Rajoy vient de réagir à la proclamation d'indépendance de la Catalogne. "J'appelle au calme tous les Espagnols. L'Etat de droit va restaurer la légalité en Catalogne", a-t-il écrit sur Twitter.  

15h31: La résolution indépendantiste a été adoptée par 70 votes pour, 10 contre et 2 votes blancs. Les députés séparatistes ont chanté l'hymne catalan dans un grand moment de solennité au Parlement. 

15h27Les députés séparatistes viennent de voter l'indépendance de la Catalogne.

15h22: Le dépouillement est en cours.

15h21: Le président de la Catalogne, Carles Puigdemont, vient de voter. 

15h07: Le vote de la résolution d'indépendance a commencé.

15h06: Les députés séparatistes adoptent le vote secret pour l'indépendance, provoquant le départ des derniers représentants de l'opposition au parlement catalan. Ils déposeront leur bulletin dans une urne.

14h53: Les députés de l'opposition quittent le parlement catalan avant le vote de la résolution des indépendantistes. 

14h48: Les débats sont clos au parlement catalan, les votes vont commencer. 

14h45: Alors que le parlement régional débat de l’indépendance de la Catalogne, à Madrid le Sénat se prépare à voter la mise en application de l'article 155. Selon la journaliste du Monde Sandrine Morel, le scrutin pourrait intervenir dans une heure. 

14h38: Carlos Carrizosa, député de Ciudadanos opposé à l'indépendance, a déchiré la résolution des séparatistes alors qu'il était à la tribune du Parlement catalan sous les applaudissements de ses collègues de l'opposition.

14h31: Les débats se poursuivent également au Sénat espagnol où il ne fait guère de doute que la mise en oeuvre de l'article 155 de la Consitution sera votée. En effet, le Parti conservateur de Mariano Rajoy y dispose de la majorité absolue.

14h14: Le texte des indépendantistes qui va être soumis au vote du Parlement catalan est pour le moins ambigu, comme le précise Mathieu de Taillac, correspondant du Figaro en Espagne.

14h05: "Ce papier que vous avez rédigé détruit ce qu'il y a de plus sacré, la coexistence" en Catalogne, a lancé Carlos Carrizosa, député de l’opposition, en s’adressant à Carles Puigdemont.

13h48: Les députés unionistes prennent la parole pour dénoncer la résolution des indépendantistes visant à créer un Etat catalan indépendant.

13h31: La séance plénière du parlement catalan a été ouverte par la présidente indépendantiste Carme Forcadell.

13h24: Selon les médias catalans, la réunion des porte-paroles a pris fin. La séance plénière devrait bientôt s'ouvrir par un débat suivi d'un vote. 

13h12: D'importantes forces de l'ordre sont déployées devant le bâtiment du parlement catalan à Barcelone où plusieurs centaines de manifestants pro-indépendance sont réunis.

13h01: Les porte-paroles des groupes parlementaires catalans étudient la demande de l’opposition de reconsidérer la résolution indépendantiste.

12h47: Selon le quotidien catalan La Vanguardia, les juristes du parlement régional ont mis en garde les indépendantistes en leur notifiant que la résolution d'indépendance n'était pas légale. 

12h41: Le Parti populaire, Ciudadanos et le Parti socialiste catalan, opposés à l'indépendance, ont fait savoir qu'ils ne prendront pas part au vote si la résolution de création d'un Etat catalan indépendant est maintenue.  

10h30: L'heure du début de la séance plénière est retardée. Carles Puigdemont est déjà sur place.

Le bureau du procureur général menace les membres du bureau de Parlement catalan de les poursuivre pour "rébellion" s'ils soumettent un projet de déclaration unilatérale d'indépendance au vote des députés. Ce délit est passible de 15 à 30 ans de prison.

Jeudi 26, Carles Puigdemont, président de la région séparatiste, a annoncé qu'il renonçait à dissoudre la chambre et à convoquer des élections anticipés en décembre prochain a contrario de ce qu'avait annoncé en amont la presse régional.

A Madrid, le Sénat espagnol est également réuni pour prendre une mesure sans précédent en 40 ans de démocratie, la mise sous tutelle de la Catalogne, en vertu de l'article 155 de la Constitution du pays. Ce dernier permet à Mariano Rajoy d'enclencher la mise sous tutelle de la police catalane, du Parlement et des médias publics, pour six mois, le temps d'organiser dans la région des élections début 2018 qui, espère le Premier ministre conservateur, doivent permettre de tout remettre à plat.

"Nous allons retrouver la légalité", a assuré Mariano Rajoy devant les sénateurs. Le vote de cette procédure pourrait intervenir dans l'après-midi, soit après une éventuelle proclamation d'indépendance de la Catalogne. 

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