France et Allemagne vont partager la présidence au conseil de sécurité de l'Onu

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La rédaction de France-Soir
Publié le 07 février 2019 - 15:42
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Emmanuel Macron et Angela Merkel signent un nouveau traité de coopération franco-allemande, le 22 janvier 2019 à Aix-la-Chapelle en Allemagne
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© Ludovic MARIN / AFP
Le partage de la présidence a été formalisé lors du traité d'Aix-la-Chapelle.
© Ludovic MARIN / AFP

La France et l'Allemagne vont partager leurs présidences respectives à la présidence du Conseil de sécurité de l'Onu. Il s'agit d'un accord formalisé lors du traité d'Aix-la-Chapelle.

C'est un geste fort sur le plan diplomatique, même si sa portée reste majoritairement symbolique. Pas sûr cependant qu'elle soit bien comprise après la multiplication des polémiques suite au traité d'Aix-la-Chapelle entre la France et l'Allemagne et les spéculations sur un abandon de souveraineté de Paris au profit de Berlin.

A partir du 1er mars, et pour deux mois, la France et l'Allemagne vont partager la présidence du Conseil de sécurité des nations unies. Pour rappel, la France en est un membre permanent, tandis que l'Allemagne, elle, occupe un mandat de deux ans qui s'achèvera le 31 décembre 2020.

La présidence du Conseil de sécurité change chaque mois. Les pays occupent successivement le fauteuil dans leur ordre alphabétique en anglais. "France" se trouve donc juste avant "Germany". Conséquence, la France aurait dû occuper la présidence, seule, tout le mois de mars et l'Allemagne tout le mois de mai.

Les deux Etats ont finalement décidé de partager leurs présidences. Il s'agit du projet numéro 1 du traité signé le 22 janvier entre les deux pays. La France et l'Allemagne présideront donc conjointement tout le mois de mars et d'avril.

Voir aussi: Marine Le Pen lance une nouvelle "fake news" sur le traité d'Aix-la-Chapelle

Cette décision n'est donc qu'un affichage de la bonne entente entre les deux pays, et n'a aucun lien avec le traité d'Aix-la-Chapelle. Pourtant, sur les réseaux sociaux, certains internautes expriment leur colère, même une certaine confusion apparaît dans certains messages. Il semble, en effet, qu'une partie des commentaires confond le partage de la présidence du Conseil de sécurité avec le partage du siège permanent de la France dans le même Conseil, dont il n'est évidemment pas question.

La revendication allemande de pouvoir siéger durablement au Conseil de sécurité de l'Onu est une demande récurrente de Berlin, mais si la France soutient officiellement une plus grande présence de l'Allemagne, elle n'a jamais envisagé que cela se fasse au détriment de sa propre position. Aucun élément en ce sens n'est inclus dans le traité d'Aix-la-Chapelle.

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