Gabon : Jean Ping refuse catégoriquement le "gouvernement d'ouverture" et compte sur la communauté internationale

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 30 septembre 2016 - 17:56
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Le candidat malheureux de l'élection présidentielle gabonaise Jean Ping.
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Jean Ping dénonce "une bande de voyous qui ont pris le Gabon en otage".
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Jean Ping, le candidat malheureux à l'élection présidentielle au Gabon, refuse de cautionner l'idée d'un gouvernement d'ouverture proposée par le camp d'Ali Bongo Ondimba.

Pour Jean Ping, c’est "niet". L’opposant au président Ali Bongo Ondimba réélu dans des conditions contestées, voire douteuses, refuse la perche que le nouveau Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet a tendu. A savoir celle d’"un gouvernement d’ouverture, largement ouvert aux forces vives de la nation". Comprenez aux partisans de Jean Ping, pour écarter tout risque de troubles dans le pays après le scrutin du 27 août où Ali Bongo Ondimba avait gagné de 6.000 voix, en remportant 95,46% dans la province du haut Ogooué (contre 49,80% au niveau national) avec quasiment 100% de participation.

"Voilà quelqu'un qui a été désavoué par le peuple et battu dans les urnes, qui demande à celui à qui il a volé l'élection de venir dialoguer avec lui! (...) Nous n'irons à aucun dialogue sous l'égide de cet imposteur", a protesté Jean Ping, qui se plaint notamment que la communauté internationale reste passive. Après avoir contesté le résultat de l’élection devant la Cour constitutionnelle du Gabon, sans succès, l’opposant appelle à l’aide: "Nous pensons que la communauté internationale doit maintenant jouer son rôle (…) Le Gabon, c’est le Gabon, avec une bande de voyous qui ont pris le Gabon en otage. Et la population gabonaise dans son ensemble est en danger. Elle appelle la communauté internationale à une assistance à population en danger" explique-t-il dans une interview accordée à RFI.

Mais la France semble bien peu encline de mettrre la pression sur le nouveau gouvernement gabonais en cours de constitution. Dans un appel au dialogue prononcé devant des étudiants de l’Ecole des affaires internationales de Sciences-Po à Paris jeudi 29, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault semblait même, à demi-mot, annoncer que la France ne contesterait plus la réélection d’Ali Bongo Ondimba: "Il y avait des doutes. Il en reste encore. Maintenant il y a un président qui a été proclamé élu (...) Ce que nous encourageons maintenant, c'est le dialogue pour la suite de l'histoire du Gabon".

 

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