Guerre civile en Syrie : plus de 215.000 morts depuis le début des combats
Ce samedi 11 mars 2015 célèbre le triste anniversaire du commencement de la guerre civile en Syrie. Quatre ans jour pour jour après le début de la révolte des rebelles syriens contre le régime de Bachar el-Assad, plus de 215.000 personnes ont péri, selon les chiffres de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Parmi les 215.518 victimes comptabilisées depuis le début de la guerre, 66.109 d’entre elles sont des civils et 10.808 des enfants. Et la situation est loin de s’apaiser puisque depuis le début du mois de février, les combats ont fait 5.000 morts, souligne l’ONG qui appelle la communauté internationale à intervenir.
Les pertes les plus lourdes sont à comptabiliser parmi les forces de Bachar el-Assad. Du côté des forces pro-régime, l’OSDH comptabilise 46.138 soldats morts, 30.662 miliciens des Forces de défense nationale, 674 membres du Hezbollah chiite libanais et 2.727 miliciens chiites originaires d'autres pays. Du côté des rebelles, 39.227 Syriens ont péri dans la guerre. Ce bilan comprend également les combattants kurdes syriens. Enfin, les groupes jihadistes (Front Al-Nosra et Etat islamique) auraient perdu 26.834 hommes.
Mais l’OSDH de prévenir que le bilan total des morts pourrait être bien plus élevé, notamment chez les rebelles syriens. En effet, de nombreux hommes ont disparu sans qu’on sache ce qu’il est advenu d’eux. Aussi, le réseau recommande d’ajouter au bilan les 20.000 personnes détenues dans les prisons du régime, considérées comme disparues. L’incertitude règne également sur le sort de plusieurs milliers de civils et de combattants des deux bords qui ont été enlevés.
Devant ces chiffres dramatiques, l’ONG demande à la communauté internationale d’élever la voix et de punir "le meurtrier". En réponse, 700 personnes se sont réunies samedi14 à Paris sur la place de la République pour dire "non à Assad, non à l'Etat islamique". "Nous sommes tous avec vous, Syriens restez debout", criaient les manifestants. Certains brandissaient un énorme drapeau de la révolution syrienne tandis que d'autres dansaient en chantant les hymnes des premières manifestations pacifiques contre le régime d’Assad.
Les protestataires accusent le régime de Bachar el-Assad d'avoir encouragé l’émergence des mouvements djihadistes pour étouffer la contestation civile et pour montrer à l'Occident qu'il demeure la meilleure option.
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