Irak : une vaste offensive de Daech repoussée par les forces kurdes
On annonçait l'Etat islamique affaibli par les campagnes de bombardements orchestrées par la coalition internationale menée par les Etats-Unis d'une part et la Russie d'autre part. Toutefois, le groupe djihadiste dispose encore de réserves stratégiques, logistiques et en hommes suffisantes pour lancer de vastes offensives.
Comme le prouve celle lancée ce vendredi par des centaines de djihadistes de Daech près de la ville de Mossoul, dans le nord de l’Irak, a rapporté le New York Times qui explique qu'il s'agit de l'offensive la plus importante effectuée par les membres de l'EI depuis plusieurs mois.
Les assaillants, qui ont lancé des attaques coordonnées sur trois fronts différents, étaient lourdement armés, épaulés par des véhicules blindés, des tirs de mortiers et des voitures remplies d’explosifs. Ces dernières sont souvent utilisées dans des opérations kamikazes qui précèdent des offensives plus conventionnelles avec des troupes au sol pour désorganiser les forces opposées aux djihadistes.
L'offensive a été fiunalement repoussé par les forces kurdes, les Peshmergas, appuyés par des frappes de la coalition internationale. Toujours selon le quotidien américain, des avions britanniques, français et des Etats-Unis ont pris par à ces frappes. Le Pentagone fait état de près de 180 djihadistes tués. Dans les rangs des peshmergas, on compte plusieurs dizaines de combattants tués.
Selon le secrétaire américain à la défense, Ashton Carter, cette opération montre l’efficacité des forces kurdes, lorsqu’elles disposent notamment d’un soutien aérien des membres de la coalition. Le gouvernement kurde de Massoud Barzani a profité de cette nouvelle victoire de ces troupes pour réitérer sa demande de fourniture d'armes lourdes auprès des Occidentaux pour faire face aux djihadistes.
Toutefois, les djihadistes de l'EI, lors de l’année écoulée, ont perdu plusieurs des villes irakiennes qu’ils contrôlaient jusque-là, Tikrit, Sinjar et, plus récemment, une partie de Ramadi, chef-lieu de la province d’al-Anbar, la plus grande du pays.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.