Israël : la dissolution du Parlement votée par 93 députés

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AZ
Publié le 09 décembre 2014 - 08:32
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Benyamin Netanyahou à la tribune de la Knesset.
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Suite à la dissolution du Parlement israélien, Benyamin Netanyahou souhaite former une prochaine majorité.
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Les députés israéliens ont voté, lundi 8 dans la soirée, la dissolution du Parlement israélien. Cet évènement ouvre la voie à des élections anticipées le 17 mars prochain.

Pour dénouer la crise politique, les membres de la Knesset (Parlement) ont voté, lundi 8 au soir, et après des heures de discussion, la dissolution du Parlement israélien. Quatre-vingt-treize députés ont voté en faveur de la dissolution et aucun n'a voté contre. La Knesset compte 120 parlementaires, élus pour un mandat de 4 ans, et peut être dissoute à la demande du Premier ministre. Des élections anticipées doivent se tenir le 17 mars 2015.

La dissolution du Parlement a été provoquée par un coup de force du Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui a limogé la semaine dernière deux ministres centristes, Yaïr Lapid (finances) et Tzipi Livni (justice), les accusant d'avoir ourdi un "putsch" contre lui. Trois ans avant la fin de la législature, il a réclamé des élections en affirmant qu'il ne pouvait "plus diriger le pays" dans l'état actuel des choses.

L'objectif du Premier ministre est à présent de former une nouvelle majorité. Benyamin Netanyahou a d'ores et déjà indiqué qu'il souhaitait renouer son alliance avec les partis ultra-orthodoxes, actuellement dans l'opposition mais qu'il considère comme ses "alliés naturels". Il entend aussi maintenir l'accord avec deux partis de la droite dure, Israël Beiteinou (parti d'extrême droite) du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, et le Foyer Juif (parti nationaliste religieux d'extrême droite) de Naftali Bennett, le ministre de l'Economie, favorables une colonisation tous azimuts dans les territoires palestiniens.

Cette "prochaine" coalition, encore plus à droite, risque de compliquer encore davantage les rapports israélo-palestiniens. Le processus de paix entre les deux peuples est au point mort depuis 2000, malgré certaines tentatives américaines de relance dont la dernière a échoué au printemps dernier.

Du côté de l'opposition, les projets sont tout autres. Les dirigeants de deux partis d'opposition (le Parti travailliste et le parti de centre gauche HaTnuah) ont laissé entendre qu'ils envisageraient de former un bloc pour contrer le Premier ministre et remettre le dialogue avec les Palestiniens en tête des priorités.

 

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