Jérusalem : au moins 6 morts dans une attaque contre une synagogue
La tension était quelque peu retombée depuis quelques jours en Israël et dans les Territoires palestiniens grâce au déploiement des forces de sécurité de l'Etat hébreu. Ce mardi matin, une synagogue du quartier ultra-orthodoxe Har Nof de Jérusalem-Ouest a subi une attaque terroriste. Selon le premier bilan, au moins 4 personnes qui y priaient ont été tuées lors de l'assaut mené par deux activistes palestiniens armés de haches, de pistolets et de couteaux. Quatre autres fidèles ainsi que deux policiers ont été blessés.
Les deux assaillants ont été abattus selon un responsable de la police israélienne.
Ils auraient agi pour venger le "meurtre du martyr Youssef Ramouni", un conducteur de bus palestinien retrouvé mort, pendu, lundi 17 dans son véhicule à Jérusalem-Ouest, selon le Hamas.
Cette attaque survient dans un contexte difficile en Israël, en Cisjordanie et à Jérusalem. Les tensions se cristallisaient notamment autour de l'esplanade des Mosquées dans la Vieille ville de Jérusalem (les Palestiniens dénonçant comme des provocations les nombreuses visites d'extrémistes juifs sur ce lieu saint), le porte-parole du mouvement islamiste, Sami Abou Zouhri, a ajouté que l'attaque de ce mardi était également "une réponse à la série de crimes de l'occupant à Al-Aqsa (NDLR 3e lieu saint de l'islam)".
Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a mis en cause le Hamas et Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne et promis qu'Israël "répondrait durement" à cette attaque.
Au cours des trois dernières semaines, cinq Israéliens et un touriste étranger ont été tués à l'arme blanche et à la voiture bélier par des Palestiniens. Une demi-douzaine de Palestiniens ont également perdu la vie, dont les auteurs présumés de ces agressions. La crainte de l'embrasement généralisé du pays et d'une troisième Intifada est de plus en plus palpable dans l'Etat hébreu.
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