La France veut organiser une conférence internationale sur la situation israélo-palestinienne
Relancer le processus de paix au Proche-Orient. C'est l'objectif plus qu'audacieux que s'est fixé Laurent Fabius avant la fin du mandat de François Hollande. La France entamera dans les prochaines semaines des démarches pour préparer une conférence internationale afin de relancer le processus de paix israélo-palestinien et faire aboutir la solution des deux Etats, a annoncé vendredi 29 janvier le ministre des Affaires étrangères.
En cas d'échec de cette initiative, la France reconnaîtra l'Etat palestinien comme un Etat à part entière, a prévenu le ministre français des Affaires étrangères lors de ses voeux aux corps diplomatiques. "Nous constatons malheureusement que la colonisation continue", a déclaré Laurent Fabius. "Nous ne devons pas laisser se déliter la solution des deux Etats. C'est notre responsabilité de membre permanent du Conseil de Sécurité et de puissance de paix".
Cette conférence rassemblerait autour des deux parties leurs principaux partenaires: les Etats-Unis, l’Union européenne et les pays de la Ligue arabe.
Saëb Erakat, numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et négociateur en chef avec Israël, a salué l'annonce française. "Nous saluons l'appel de la France pour une implication internationale globale et sérieuse dans le but de mettre fin à l'occupation qui a commencé en 1967 et d'établir un État de Palestine libre, indépendant et souverain dans les frontières de 1967", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Si la proposition française a satisfait les responsables palestiniens, elle a également provoqué l'ire des hommes politiques israéliens. "Le ministre des Affaires étrangères français dit d'emblée que, si son initiative aboutit à une impasse, la France reconnaîtra un État palestinien", a déclaré un responsable gouvernemental israélien qui a souhaité garder l'anonymat. "Cette déclaration va inciter les Palestiniens à parvenir à une impasse. Des négociations ne peuvent être tenues et il n'est pas possible de parvenir à la paix de cette façon", a-t-il ajouté.
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