La Russie souhaite se retirer de la Cour pénale internationale
Les autorités russes reprochent à la Cour pénale internationale (CPI) son manque d'indépendance. La Russie a annoncé mercredi 16 qu'elle souhaitait retirer la signature qu'elle avait apposée en 2000 sur le traité de Rome. Un véritable coup dur pour la CPI.
La Cour pénale internationale est chargée de juger les génocides, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité, depuis la mise en place du traité de Rome qui a été adopté en 1998. La Russie a signé le traité mais ne la jamais ratifié. Plusieurs pays d'Afrique avaient annoncé leur intention de quitter la Cour pénale internationale, notamment l'Afrique du sud qui a enclenché la procédure pour se retirer.
"La Cour n'a pas été à la hauteur des espoirs qui ont été placés en elle (...) De fait, en 14 ans d'activité de la CPI, elle a seulement prononcé quatre verdicts, en dépensant malgré cela plus d'un milliard de dollars", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.
La Russie reproche également à la CIP d'avoir ouvert une enquête sur les crimes supposés lors de la guerre russo-géorgienne de 2008. Selon eux les crimes commis par les troupes géorgiennes ont été passé sous silence. Le ministère a expliqué que, "dans de telles circonstances, on ne peut guère parler de la crédibilité de la Cour pénale internationale".
Mais ce n'est pas tout, Moscou a été accusé d'avoir soutenu militairement les séparatistes prorusses durant le conflit en Ukraine qui a eu lieu suite au soulèvement pro-européen dans le pays. La CIP enquête également sur ce sujet. Autant de raisons qui font que la Russie souhaite aujourd'hui claquer la porte.
La Cour pénale internationale enchaîne les annonces de départ, après le Burundi, l'Afrique du sud et la Gambie. "La Cour traverse un sale temps , mais je crois aux vertus d'un dialogue constructif au sein de cette assemblée", a annoncé Sidiki Kaba, le président de la Cour.
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