Le maire de Gennevilliers refoulé d'Israël pour son soutien aux Palestiniens
Incident diplomatique en vue? Lundi 16, Patrice Leclerc le maire communiste de Gennevilliers (en Hauts-de-Seine, aux portes de Paris) a été refoulé du territoire israélien où il essayait de rentrer. En cause: le soutien de l'élu à un mouvement de boycott d'Israël pour protester contre la présence de l'Etat hébreu dans des territoires palestiniens, perçue comme une occupation.
L'élu francilien se trouvait à la frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie et comptait se rendre à Jérusalem. C'est là qu'il a été refoulé par les autorités locales.
Patrice Leclerc soutient en effet la démarche Boycott Desinvestissement Sanctions (dite BDS). Les ministères israéliens de l'Intérieur et des Affaires stratégiques ont confirmé dans un communiqué qu'il s'agissait bien là de la raison du refus de laisser entrer l'élu sur le territoire. "Nous ne permettons pas à ceux qui agissent contre Israël d’entrer dans le pays pour s’y livrer à des provocations", a notamment expliqué le ministre de l’intérieur, Arieh Deri.
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Visiblement, la réaction israéleienne n'a pas seulement été d'empêcher le maire de rentrer mais s'est accompagnée d'une retenue. Patrice Leclerc dans un communiqué explique s'être "vu notifier par Israël son empêchement d’aller à Jérusalem" après "six heures de rétention et d’interrogatoire". "Les raisons invoquées (sont) la connaissance de Palestiniens, le soutien aux prisonniers politiques" précise-t-il.
Le maire communiste de Gennevilliers assure aussi que l'ambassade de France en Israël et le consulat de Jérusalem sont intervenus en sa faveu mais sans parvenir à faire fléchir les autorités israéliennes.
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